« Malheureusement le Ceta a été négocié en toute opacité » indique le président de d'Interbev, Dominique Langlois, dans une lettre aux 18 députés LREM qui ont adressé la semaine dernière au Premier ministre une trentaine de propositions d'encadrement de l'application du traité, notamment concernant l'importation de viande.
« Comme vous, nous sommes favorables à un accord équilibré (...) malheureusement l'ouverture du marché européen aux viandes bovines canadiennes, prévues dans le cadre du Ceta, n'a rien de raisonnée » indique la lettre, dont l'AFP a obtenu copie. « Comme vous, pour mieux protéger nos emplois, mais aussi nos consommateurs et notre "modèle de production" nous souhaitons renforcer nos conditions d'importation sur le plan sanitaire, environnemental, et du bien-être animal en vue, notamment, des futurs accords aux dangers décuplés déjà ou prochainement négociés par Bruxelles (Mercosur, Mexique, Australie, Nouvelle-Zélande..).. Malheureusement cela sera impossible.. à moins de renégocier le Ceta » estime Dominique Langlois. Une renégociation est « nécessaire » pour « préserver l'élevage bovin français », ajoute la missive.
La lettre a été envoyée en copie à plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre Edouard Philippe. Le conseil des ministres doit adopter mercredi le plan de mise en œuvre du Ceta. Le 11 octobre, le président de la République Emmanuel Macron avait assuré que le traité de libre échange, entré en application provisoire depuis le 21 septembre, respecterait les normes européennes de santé et d'environnement. Mais 18 députés LREM ont demandé depuis des mesures concernant l'importation de viande, un des volets qui suscite le plus d'inquiétude tant sur le volet sanitaire (règles canadiennes plus souples sur l'usage d'antibiotiques ou d'accélérateurs de croissance) qu'économiques, avec une concurrence accrue pour des éleveurs français déjà en difficulté.
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