« 650 € par mois, c’est le revenu d’un éleveur bovin français en 2020 », a rappelé le sénateur de la Haute-Saône Olivier Rietman (LR), lors des questions au gouvernement, le 3 février. Alors que « 2 000 éleveurs de bovin viande disparaissent chaque année », l'élu, vice-président du groupe d'étude "élevage" du Sénat, a appelé le ministre de l’agriculture à « passer aux actes » pour faire respecter les promesses du candidat Macron.
« Les prix des broutards et des jeunes bovins sont au plus bas. La filière est en crise et les éleveurs souffrent. Pourtant, le gouvernement est absent. Absent quand il s’agit de sanctionner les acteurs qui contournent le plan de filière. Absent quand il faut réprimer la non-conformité aux règles européennes de produits importés. Très discret dans les négociations sur le Mercosur quand il est nécessaire de défendre nos éleveurs », a insisté le sénateur.
Broutard et JB : diversifier les débouchés
Julien Denormandie a de son côté défendu l’action du gouvernement, notamment avec la mise en place de la loi Egalim. Si elle n’est pas encore respectée par tous, le ministère de l’agriculture et Bercy ont en tout cas accentué la pression des contrôles. « Nous avons créé une adresse signalement@agriculture.gouv.fr pour permettre à chacun de nous dire, sur le terrain, où les prix ne sont pas normaux, et ces signalements font tous l’objet d’une enquête de la DGCCRF », a rappelé le ministre.
Sur le sujet de la viande bovine et du broutard, « ce n’est pas une question d’Egalim », a-t-il poursuivi. « On les vend vers l’Italie, de manière quasiment captive, c’est un sujet de filière » : une filière qui doit saisir les financements mis en place dans le cadre du plan de relance pour mieux s’organiser.
« Je lance un défi à tous les représentants des collectivités locales : on n’a pas diversifié les débouchés, il faut que l’on sorte du seul marché de l’Italie, donnez du jeune bovin aux enfants dans nos cantines. On donnera ainsi un énorme souffle à nos filières », a plaidé le ministre.
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