 Jean-Michel Lemétayer chahuté par les éleveurs (© Terre-net Média) |
A moins d’une heure l’arrivée de Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, Jean Michel Lemétayer reste séquestré passivement par deux à trois cents éleveurs laitiers. Ils lui reprochent d’avoir conclu l’accord du 3 juin dernier et d’être responsable de la dégradation financière de leurs exploitations.
La situation est bloquée depuis trois heures. Vers 12h30, mardi 15 septembre une discussion entre Jean Michel Lemétayer et des membres de l’Apli dans la « maison VIP » du Space a tourné en émeute.
Des centaines d’éleveurs de l’Opl, de la confédération paysanne et de l’Apli s’y sont attroupés et ont sommé Jean Michel Lemétayer de sortir pour s’expliquer sur la situation.
Dehors quelques instants, le président de la Fnsea a été obligé de regagner la maison compte tenu du déchainement des éleveurs attroupés autour de la maison. Il était accompagné d’une délégation des trois syndicats mais très vite, certains des membres en sont sortis, refusant de « se laisser endormir par les discours du président de la Fnsea ».
Les manifestants membres des trois syndicats minoritaires sont unis autours de revendications communes contre un saupoudrage de mesures que le ministre de l’agriculture pourrait annoncer afin de sauver un tant soit peu leur revenu de cette année. Les trois syndicats veulent une régulation dynamique de la production de lait et des prix rémunérateurs.
 Gérard Durand, secrétaire générale de la Confédération paysanne (Loire Atlantique) (© Terre-net Média) |
Gérard Durand, secrétaire général de la confédération paysanne en sortant de la « maison Vip » estime, comme ses collègues, que Jean Michel Lemétayer ne peut pas prendre la parole au non des paysans devant le ministre cet après midi car
« il est désavoué par la profession, il n’est plus majoritaire ».
La manifestation a été animée par des appels à la démission et des champs quelque peu partisans. D’autres en appellent Pascal Massol, président de l’Apli.
La manifestation est pour de nombreux éleveurs la seule occasion de se faire entendre puisqu’ils ne peuvent pas (ou sont insuffisamment) représentés lors des consultations professionnelles.
Désabusé par les positions de son syndicat, Dominique Hélary, producteur de lait dans la région de Morlaix, a déchiré et a brulé sa carte d’adhérent Fnsea. « J’ai été trahi. Je ne veux pas rester adhérent car le syndicat ne représente plus mes positions ».
Un point sur la grève
 Dominique Hélary, producteur de lait dans la région de Morlaix(© Terre-net Média) |
Les éleveurs des trois syndicats estiment que le mouvement de grève prend de l’ampleur depuis hier. Et ils attendent que la Fnsea suive l’Opl, la CP et l’Apli. Dans certains cantons de Loire Atlantique, 70 % des éleveurs laitiers sont déjà grève.
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