La France « a exporté près de 170 000 tonnes de porc en Chine en 2019, ce qui est un record historique, alors qu'il y a dix ans, nous exportions autour de 50 000 tonnes en moyenne », a indiqué à l'AFP Didier Delzescaux, directeur de l'interprofession Inaporc en marge d'une table ronde consacrée aux exportations agroalimentaires vers la Chine au Salon de l'agriculture. Ces exportations sont composées de gras, d'abats et de viande surgelés ainsi que de produits de charcuterie.
En 2018, les exportations de porc vers la Chine s'étaient élevées à 103 000 tonnes, a-t-il précisé, « et le potentiel pour 2020 s'élevait à 200 000 tonnes », avant le déclenchement de l'épidémie de Covid-19 qui bloque tous les transports et la logistique entre la Chine et le reste du monde. En novembre, avant l'explosion du nouveau coronavirus, la filière porcine française « a exporté 22 000 tonnes en Chine, et en janvier, nous sommes tombés à 7 000 tonnes de porc exportées par bateau » a ajouté Didier Delzescaux. « Tout est grippé en Chine, avec les consignes de confinement, personne n'est dans les entreprises, ni dans les ports » a-t-il ajouté. La filière est néanmoins en train de préparer les conditions de reprise des exportations.
Depuis mi-2019, quatre nouveaux abattoirs et six entreprises de charcuterie ont reçu un agrément des autorités chinoises pour pouvoir exporter, ce qui porte à une vingtaine d'entreprises au total, représentant quelque 90 % de la production porcine française, a fait valoir Didier Delzescaux. Or, en raison de l'épidémie de peste porcine africaine qui a décimé ses élevages, la Chine cherche à importer massivement cette viande. « Il leur manque 25 millions de tonnes de viande de porc » qu'ils n'arriveront pas à trouver, a estimé le responsable d'Inaporc.
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