Depuis avril, Prospérité Fermière, coopérative laitière des Hauts-de-France, a lancé auprès de 100 éleveurs une collecte de lait différenciée garantissant un « lait à l’herbe et sans OGM ». Cette collecte concernera dans un premier temps 30 millions de litres de lait sur les 415 millions collectés par les 1 600 adhérents.
Co-construit avec des éleveurs, le cahier des charges prévoit trois conditions :
- une surface minimum de pâturage de 15 ares par vache accessible 170 jours par an,
- une alimentation garantie sans OGM incitant l’éleveur à s’orienter vers une production locale à base de colza ou vers des cultures protéagineuses,
- un meilleur bien-être des animaux élevés sur paille en hiver
Cette collecte différenciée préfigure le lancement du 1er lait écoresponsable baptisé « Via Lacta », qui sera commercialisé par Ingredia auprès de ses clients agro-industriels dès l’automne prochain.
Via Lacta, c’est le nom de la nouvelle démarche RSE lancée par Ingredia et le nom du nouveau produit phare de sa gamme d’ingrédients laitiers.
« La démarche Via Lacta s’inscrit complètement dans le projet coopératif de la Prospérité Fermière. Elle est facteur d’unité et valorise les pratiques d’élevage vertueuses de notre région. Dans un contexte de crise, la construction d’un projet à forte valeur ajoutée comme Via Lacta sur l’ensemble de notre chaîne de valeur est une clé pour protéger le revenu de nos adhérents face à la volatilité de nos marchés », explique Gilles Desgrousilliers, président de Prospérité Fermière et d’Ingredia.
Les éleveurs qui intègrent cette démarche bénéficieront d’un prix minimum garanti de 300 euros pour 1 000 litres ainsi qu’une prime de 15 euros pour 1 000 litres annonce la coopérative. Cette prime s’ajoutera au prix du lait conventionnel payé par la coopérative.
350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : une ferme laitière grand format où il fait bon vivre
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
Un taureau limousin vendu 22 500 € aux enchères de Lanaud
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
L’huile de palme est à manier avec précaution
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »
Viande bovine : des prix au plus haut, mais qui pour élever les vaches demain ?