FranceAgriMer et son Conseil spécialisé lait ont présenté quatre scénarios d’évolution de la filière laitière à l’horizon de 2030. Des scénarios bien contrastés…
Voici les quatre scénarios de « prospective pour la filière lait de vache » présentés par FranceAgriMer :
« Lait high tech et démondialisation » : la crise économique incite au développement autarcique et au ralentissement des échanges internationaux qui se limitent à un marché mondial de poudre de lait de haute technologie, dans lequel l’industrie française est bien placée. En France, en complément de grandes exploitations combinant achats d’aliment, automatisation et salariat, les pouvoirs publics soutiennent des exploitations familiales pour peupler les territoires.
« La spirale concurrentielle » : la ferme des 1.000 vaches est devenue la norme. Ce scénario imagine un secteur laitier concentré dans les pays tempérés sous l’effet du changement climatique. Crise monétaire affectant le pouvoir d’achat et renforcement du discours anti-lait et anti protéines animales entraînent une baisse de la consommation laitière européenne, compensée par une progression de la demande laitière dans les pays émergents. Pour amortir leurs investissements, les industriels, en surcapacité, se tournent vers le grand export et baissent leurs prix jusqu’à atteindre des marges quasi-nulles. Les entreprises « survivantes » finissent par conclure une entente tacite de type oligopolistique au niveau mondial.
« Une filière conquérante et régulée » : production de lait standard assurée par des fermes spécialisées employant des salariés, laissant à la marge des exploitations familiales aidées pour la production de produits plus typés. Les IAA laitières françaises s’implantent dans les pays émergents pour profiter des nouveaux bassins de consommation. En France, elles intègrent la distribution jusqu’au consommateur. Les producteurs sont de mieux en mieux organisés, Les prix sont bien maîtrisés grâce à une interprofession efficace et régulatrice.
« Le défi de la régression » : une consommation de produits laitiers en recul sous les pressions environnementale, sociétale et sanitaires. Dans un climat d’incertitude et d’aléas liés au changement climatique, confrontées à la chute des cours, les OP préfèrent réduire la production tout en cherchant des gisements de valeur ajoutée. L’autonomie fourragère se développe et la production provient principalement d’exploitations intensives en main d’œuvre et/ou multi-spécialisées.
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