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La fin des quotas laitiers n’engendrera pas de tsunami au sein de notre filière, comme certains le présageaient il y a quelques mois encore... Edito de Martial Marguet, éleveur laitier dans le Doubs.
« La fin des quotas laitiers n’engendrera pas de tsunami au sein de notre filière, comme certains le présageaient il y a quelques mois encore. Les éleveurs ne pourront pas démultiplier les volumes produits du jour au lendemain. Nous devons cependant être ambitieux comme le sont nos voisins européens. Agressifs sur les marchés depuis plusieurs années, les Pays-Bas ont défini une stratégie nationale pour développer leur production, en lien avec les pouvoirs publics, alors qu’en France l’essor de la filière est davantage conditionné par les stratégies des entreprises. Ils se sont aussi donné les moyens d’accompagner leurs éleveurs. Pendant ce temps, la France est restée sur une position plus attentiste. Avec la crise laitière en 2009, les producteurs avaient des raisons de douter de l’avenir. Mais aujourd’hui, ils doivent avoir confiance dans le potentiel de leur filière.
Pour que les éleveurs aient de l’ambition, il faut leur donner des prix attractifs et les laisser produire. Nos transformateurs doivent être conquérants, en investissant dans l’innovation produits et en étant aussi offensifs sur les marchés que leurs concurrents européens. Nous, producteurs, devons être là pour leur rappeler. D’un point de vue politique, la France ne doit plus se positionner en tant que régulateur de la filière à l’échelle européenne. Sur le plan environnemental, notre pays doit arrêter de vouloir toujours être le bon élève de l’Europe. La réglementation française est conforme à la directive nitrates, alors que certains de nos voisins bénéficient d’un régime dérogatoire depuis plusieurs années. Nous devons davantage nous défendre sur ce dossier.
Nous devons aussi être fiers de nos atouts : l’excellence française en matière de traçabilité et de qualité des produits en est un. Ce n’est pas pour rien que la Chine s’intéresse à nos savoir-faire. Surtout, la France est riche de la diversité de ses productions : produits standards, produits de grande consommation, fromages innombrables… Sur un marché désormais mondial, cette diversité peut être perçue comme un handicap. C’est au contraire un avantage qui nous permet de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier et grâce auquel nous pourrons maintenir la production laitière dans le plus grand nombre de territoires. »
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