Paris, 6 oct 2014 (AFP) - Les producteurs de lait français se disent « en grand danger » et appellent à l'aide face aux importations massives et à l'effondrement des prix.
La filière dénonce dans un communiqué « la guerre des prix entre distributeurs » visant ainsi les grandes surfaces, mais aussi « un afflux croissant de lait d'importation » notamment des laits européens qui ne peuvent plus se reporter sur le marché russe en raison de l'embargo décrété début août. Dans les six prochains mois, « cette offre étrangère supplémentaire se substituant à l'offre française devrait ainsi faire bondir les importations de + 40 % » assure l'organisation professionnelle Syndilait, qui regroupe la majorité des fabricants de laits liquides (frais, pasteurisés, Uht, aromatisés... soit 13 entreprises).
« Cette augmentation représentera 100 millions de litres de lait supplémentaires sur le marché français » précise-t-il, soit « la production d'une laiterie employant plus de 150 collaborateurs et s'approvisionnant auprès de 200 fermes en France ». Cette augmentation seule pourrait menacer « 1.200 emplois directs et indirects » alors que la filière représente 24.000 emplois dont 6.000 directs.
« La filière est en grand danger et menace de disparaître », affirme Syndilait, très alarmiste qui, après les producteurs de fruits et légumes et les éleveurs, en appelle à son tour au « patriotisme économique ». Au total, prévient-elle, sur l'ensemble de l'année 2014 les importations devraient atteindre le niveau record de 10 % des laits vendus en France, contre 7 % en 2013. Syndilait incite les consommateurs à « repérer » les laits français en recherchant sur les bouteilles et briques de lait « une estampille ovale » sur laquelle « le pays d'origine est représenté sous forme abrégée de deux lettres », dont « FR » pour la France. La France compte environ 67.000 élevages laitiers présents dans 90 % des départements français, rappelle-t-il.
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026