Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Eylips, le contrôle laitier d’Ille-et-Vilaine, a mis en place depuis un an le service « Délèg’Génisses », un service de délégation de l’élevage de génisses laitières. Le Gds 35 assure le suivi sanitaire des élevages naisseurs et des éleveurs de génisses.
Confrontés à des problématiques de temps de travail, d’environnement ou de manque de place en bâtiment, de plus en plus d’élevages choisissent de déléguer l’élevage des génisses. A l’inverse, d’autres en font leur métier à part entière, notamment d’anciens producteurs laitiers en reconversion.
1.450 € par génisse
En Ille-et-Vilaine, le service « Délèg’Génisses » créé l’an dernier par Eylips, compte actuellement 7 éleveurs qui se sont spécialisés dans la croissance des génisses et 19 élevages naisseurs qui leurs confient leurs élèves pendant deux ans. Soit 400 génisses engagées ce jour sur 2015.
Les veaux sont vendus à l’éleveur de génisses à l’âge de 21 jours au prix de 150 €. Eylips se charge de l’allotemement pour faire des lots homogènes d’animaux de moins de trois semaines d’écart. Les génisses prêtes à vêler seront ensuite rachetées par leur naisseur deux ans plus tard à un prix minimum de 1.600 €. Ce tarif est indexé sur le prix du lait supérieur à 330 €/t. Si le lait augmente de 20 €/t en moyenne sur la durée d’élevage, le prix de rachat de la génisse augmentera de 40 €.
Vigilance sanitaire
Le Groupement de défense sanitaire (Gds) de Bretagne vient de signer une convention avec Eylpis pour apporter son expertise au dispositif. Afin de réduire les risques de diffusion de maladies liées au brassage d’animaux entre les élevages, le Gds Bretagne a élaboré un protocole sanitaire et des préconisations de vaccination. Des visites annuelles sont prévues chez les naisseurs et les éleveurs de génisses. Pour sortir de leur lieu de naissance, les veaux devront être indemnes de Bvd (déclarés non Ipi), de néosporose, et le Gds vérifiera la présence de paratuberculose et de fièvre Q dans les troupeaux.
« Notre rôle est aussi de sensibiliser les éleveurs aux risques sanitaires encourus, même si nous mettons tout en œuvre pour qu’ils restent minimes », explique François Guillaume, vétérinaire au Gds 35. « Nous leur indiquons également les précautions à prendre pour que les vaches ne contaminent pas les veaux : les séparer le plus tôt possible de leur mère, prélever le colostrum, les mesures d’hygiène, de vide sanitaire, etc. »
Eylips gère la gestion de la facturation trimestrielle entre les éleveurs et les naisseurs, les pesées et les conseils de croissance. En effet, les génisses doivent être capables de vêler à 24 mois et accéder au pâturage durant les beaux jours. « A leur retour 40 à 50 jours avant le vêlage, il est important de respecter un temps de quarantaine et de ne pas lâcher directement la génisse dans le troupeau », précise François Guillaume du Gds.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?