 Afin de limiter les contaminations il faut éviter que les chiens viennent souiller l’alimentation des animaux et leur interdire l’accès à la nursery et au box de vêlage pour ne pas qu’ils ingèrent les délivrances. Les pâtures peuvent également être contaminées par les déjections de chiens ou de renards. (© Terre-net Média)
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Due au parasite Neospora caninum, la néosporose bovine affecte les élevages par une dégradation des performances de reproduction en provoquant parfois des avortements et des problèmes d’infécondité. Une vache ou une génisse atteinte de néosporose avorte une fois sur trois.
Les bovins et notamment les veaux s’infectent en consommant des aliments souillés par les crottes de chiens et probablement de renard. Le chien, qui est un hôte définitif du parasite, s’infecte en mangeant une délivrance contaminée et excrète massivement le parasite dans ses fèces.
Dans 90 % des cas, une vache infectée transmet le parasite à son fœtus, si celui-ci arrive à terme. Il se crée alors des lignées de femelles infectées.
Reformer les lignées d’animaux infestés
Une vache contaminée par le parasite reste infectée le reste de sa vie. Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement curatif efficace en France. Le Groupement de défense sanitaire (Gds) de Bretagne estime que 5 à 7 % des bovins sont positifs à la néosporose. Il peut donc être judicieux de tester les génisses lors d’un achat ou lorsque les mères ont connu des problèmes d’avortements. L’assainissement du troupeau passe par le dépistage, puis la mise à la réforme des lignées de femelles infestées.
Dans les élevages où les problèmes d’avortements sont récurrents, la néosporose est mise en cause une fois sur cinq. En effet, il existe plusieurs autres maladies abortives telles que la fièvre Q, la fièvre catarrhale ovine (Fco), le virus de laBvd (Diarrhée virale bovine), l’Ibr (Rhinotrachéïte infectieuse bovine), la brucellose, la listériose, les salmonelles ou encore l’excès de mycotoxines ou de plantes toxiques.
Limiter les contacts avec les chiens
En cas d’avortement, la déclaration au vétérinaire est obligatoire. Il est conseillé d’isoler toute vache avortée, car pour de nombreuses maladies le risque de contamination est élevé. Il est important de détruire les délivrances et surtout les avortons en les stockant dans un bac d’équarrissage ou à défaut, en les enfouissant avec de la chaux vive. Quoi qu’il en soit, les chiens ne doivent pas y avoir accès. Si possible, il faut éviter que les chiens viennent faire leurs besoins à proximité des zones d’alimentation (cornadis, silo, alimentation des veaux, etc.) et leur interdire la présence dans le box de vêlage et la nursery. Le Gds conseille d’élimer fréquemment les refus ainsi que les parties moisies du silo.
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