En 2023, les Français consommaient en moyenne 21,4 kgec de viande bovine par habitant (kg équivalent carcasse). C’est 3,9 kgec de moins qu’il y a 20 ans. « Dans le contexte inflationniste de 2023, la consommation calculée par bilan a enregistré la baisse la plus forte sur ces 20 dernières années (- 3,7 % par rapport à 2022). Le prix relativement élevé de cette viande contribue à un certain arbitrage de la part des consommateurs » note FranceAgriMer dans le bilan de la consommation de produits carnés en 2023.
Et pour cause : l’indice des prix à la consommation harmonisé pour la viande bovine a progressé de 7,8 % par rapport à 2022. L’inflation conforte ainsi une tendance de fond de substitution de la viande bovine par de la viande blanche, notamment de volaille. « Les achats de viandes rouges, telles que le bœuf et le mouton, ont diminué rapidement et significativement lorsque les prix ont progressé » tranche FranceAgriMer.
Si les protéines végétales constituent une source de protéines alternative de plus en plus facilement accessible, difficile d’y voir pour autant une démarche nette de substitution. « Il apparaît […] que les ménages qui achètent, pour leur consommation à domicile, plus de viande fraîche que la moyenne française sont également ceux qui achètent davantage de protéines d’origine végétale » constate l’institut. En bref, les ménages les plus aisés sont de grands consommateurs de protéines, qu’elles soient animales ou végétales. Réciproquement, les consommateurs délaissant la viande sont également de faibles consommateurs de légumineuses.
Chaque français consomme 83,3 kgec de viande
Car si la consommation de viande par habitant est à la baisse (83,3 kgec en 2023 contre 84,9 kgec en 2022 et 93,6 kgec en 1998), la progression des abattages de volaille tend à contrebalancer le recul de la viande porcine, ovine et bovine.
Du côté des modes de consommation, les tendances observées avant Covid tendent à se préciser. Si la crise sanitaire a un moment boosté les ventes de produits carnés pour la consommation à domicile, le secteur de la restauration reprend aujourd’hui du poil de la bête, et la tendance est aux produits de plus en plus transformés. En 2019, les viandes fraîches non transformées représentaient 40 % de la consommation, contre 36 % aujourd’hui. La tendance est davantage aux plats élaborés, et à la charcuterie.
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