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En 2022, les marchés de bestiaux se sont plutôt bien comportés. La baisse des volumes traités (- 2,6 %) est plus faible que la décapitalisation bovine. Entre obligation de contractualiser et hausse des prix, ce mode de commercialisation a le vent en poupe. « Les éleveurs ont perdu leurs repères de prix et sont venus sur les marchés pour suivre l’évolution des cotations », explique Bruno Debray, président de la FMBV (fédération des marchés de bovins vifs). Car le marché, « c’est le lieu où l’offre rencontre la demande, c’est là où se font les cotations », insiste le président.
Un marché réactif
C’est également un moyen de bénéficier d’un mode de commercialisation réactif, tant sur la construction des prix que sur le mode de paiement. « Selon les cas, l’agriculteur peut être payé le jour même. Sinon, il le sera dans les 7 jours suivant la vente, et la solvabilité des acquéreurs est vérifiée », poursuit-il.
La FMBV met en avant la grande liberté que permettent les marchés de bestiaux. « Nous ne sommes pas contre la loi Egalim, mais pour ceux qui souhaitent une alternative légale à la contractualisation, les marchés sont une option », détaille Bruno Debray. Car sur les marchés, pas d’obligation : « on peut repartir avec ses animaux si le prix ne nous convient pas. Et l’on peut même repartir avec plus de bêtes que l’on en a apportées », sourit Vincent Lenoir, président du marché organisé de Lamballe.
Ainsi, 10 000 éleveurs sont passés dans les 42 marchés de bestiaux français pour la commercialisation de leurs animaux en 2022.
Une pratique ancestrale qui se modernise
Si la décapitalisation impacte aussi les places de marché, nombre d’entre elles tentent de s’adapter en proposant de nouveaux services. « Pour être attractif, on offre des services aux acheteurs comme aux vendeurs. On assure le ramassage des animaux en ferme, on met en place des outils permettant d’acheter à distance », détaille Vincent Lenoir.
Certains marchés au cadran sont maintenant filmés pour permettre aux acquéreurs d’acheter à distance. « Il suffit d’appuyer via son téléphone pour enchérir sur le lot. » Les acheteurs sont identifiés au préalable par le marché, afin de vérifier leur solvabilité, ainsi que de la validité de leur agrément.
Dans une même logique, il est aussi possible de vendre un animal sur un marché sans qu’il y soit présent physiquement. « Des techniciens peuvent passer sur les exploitations pour effectuer un petit film de présentation de l’animal pour les acheteurs. »
Les marchés cherchent également à événementialiser la vente, avec la mise en place des ventes prestiges. « Ce sont des ventes qui ont lieu plusieurs fois par an, où les éleveurs apportent leurs plus belles bêtes. C’est valorisant pour le producteur, comme pour le boucher de travailler avec des animaux d’exception. »
Une demande ferme et dynamique
« On entend souvent que les français mangent moins de viande ou que les frigos sont pleins, mais sur les marchés, on constate que la demande est ferme », témoigne le président de la FMBV. La consommation de viande bovine des français se maintient, et les acheteurs se rabattent sur de la marchandise étrangère. « Les prix sont au rendez-vous, et les marchés traduisent bien le rapport de force qu’il y a entre l’offre et la demande. »
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