Les Pays-Bas ont annoncé vendredi avoir entamé le recrutement d'une centaine de vétérinaires étrangers pour aider à contrôler l'état des animaux et aliments tels que la viande et le poisson importés depuis le Royaume-Uni après le Brexit.
Confrontée à un nombre insuffisant de vétérinaires qualifiés aux Pays-Bas, La Haye recrute des professionnels dans le sud et l'est de l'Europe. Un cours intensif de néerlandais leur est ensuite prodigué, avant leur déploiement. La crainte au sein des pays de l'Union européenne d'un Brexit sans accord de divorce entre Bruxelles et Londres le 29 mars grandit chaque jour davantage. Une telle situation entraînerait le retour des contrôles douaniers sur les produits importés depuis outre-Manche. « Nous voulons prendre nos précautions », a déclaré une porte-parole de l'organisme néerlandais chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire (NVWA).
L'organisme souhaite au total former 143 nouveaux employés, dont une centaine de vétérinaires, a-t-elle précisé auprès de l'agence de presse ANP. « Bruxelles stipule que les produits alimentaires ou liés à l'alimentation provenant d'un pays tiers, tel que le Royaume-Uni, doivent être inspectés par des vétérinaires qualifiés », a poursuivi la porte-parole. Les vétérinaires seront déployés aux deux points d'inspection d'animaux vivants importés sur le territoire néerlandais, à savoir l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol et l'aéroport de Maastricht-Aix-la-Chapelle. Ils seront également actifs dans les différents ports, dont celui de Rotterdam, pour contrôler la viande importée, une « tâche laborieuse », a rapporté la radio-télévision publique NOS.
Le Royaume-Uni représente un partenaire commercial clé pour les Néerlandais, qui ont pris une série de mesures pour atténuer l'impact attendu d'un Brexit sans accord. Le Parlement néerlandais a voté mardi un projet de loi accordant au gouvernement du Premier ministre Mark Rutte des pouvoirs d'urgence pour faire face à une telle situation. La Haye a par ailleurs mis de côté près de 100 millions d'euros afin de se préparer au Brexit. Cette enveloppe sert entre autres à développer les capacités des douanes et du NVWA. Les Pays-Bas ont également lancé lundi une vaste campagne médiatique visant à avertir les entreprises des risques entraînés par le Brexit, à l'aide notamment d'annonces à la radio et sur les réseaux sociaux.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique