Cette réouverture partielle au bœuf irlandais, dont Dublin vient de faire part à Bruxelles, « est un premier pas bienvenu pour abolir l'embargo américain injustifié et disproportionné », ont indiqué dans un communiqué commun les commissaires européens à la Santé Vytenis Andriukaitis, au Commerce Cecilia Malmström et à l'Agriculture Phil Hogan.
« Cette annonce envoie un signal important et positif aux autres États membres qui ont demandé à retrouver l'accès au marché américain », ont-ils ajouté. Ils ont appelé les Etats-Unis à « agir sans délai pour étendre au reste de l'Union européenne l'approbation » donnée au bœuf irlandais.
Les trois responsables européens ont aussi appelé « les quelques partenaires commerciaux qui maintiennent des mesures restrictives » similaires à celles imposées par les Etats-Unis à y renoncer. La Chine et le Japon appliquent « en partie » de telles mesures, également imposées par l'Inde, la Corée du Sud et les pays d'Amérique latine, à l'exception du Chili, selon une source européenne.
La Commission avait fait part en novembre 2013 de la décision américaine de lever cet embargo, tablant au départ sur un délai de quelques mois pour sa mise en œuvre, conditionnée par un passage en revue par les autorités américaines des normes en vigueur dans les pays exportateurs concernés.
Le premier à décrocher le feu vert, l'Irlande, assurait avec les Pays-Bas et la Grande-Bretagne 77 % des exportations de bœuf européen vers les Etats-Unis avant le gel. Les Etats-Unis avait imposé aux Européens des normes allant au-delà des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), en réaction à l'épizootie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, ou « maladie de la vache folle » ) qui avait alors frappé l'UE.
Les ventes de bœuf figurent par ailleurs parmi les points de discorde des négociations actuellement menées par l'UE et les Etats-unis en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange. Les agriculteurs américains réclament de pouvoir écouler de la viande aux hormones, ce qu'exclut jusque là la partie européenne.
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