Troupeaux de plus en plus gros, nouvelles structures d'exploitation et d'organisation de la main-d'oeuvre, essor des nouvelles technologies (automatisation, capteurs, etc.) : la production laitière française connaît d'importantes transformations. Le travail, la qualité de vie et les ressources humaines jouent un rôle croissant dans les décisions technico-économiques des éleveurs et dans la pérennité et l'attractivité de la filière lait.
Des constats qui ont incité l'Institut de l'élevage Idele, via le projet Casdar Orgue initié en 2015 et s'étendant sur quatre ans, à étudier l'organisation du travail, la durabilité sociale et la transmissibilité des grandes exploitations laitières suite à la suppression des quotas et à la libéralisation du marché laitier.
L'objectif est d'identifier les difficultés et les clés de réussite de l'agrandissement et de la transmission en élevage laitier pour accompagner les producteurs dans ces deux phases cruciales de leur carrière, mais également les organismes de conseil et d'enseignement, en leur apportant des connaissances, des témoignages, des méthodes et des outils en matière de gestion des relations humaines et d'organisation du travail.
Des enquêtes dans trois zones laitières, avec trois types d'organisation du travail
Trois zones laitières sont prises en compte : plaine (45 % des fermes laitières, situées principalement dans l'ouest de la France), polyculture-élevage (29 %, dans le nord, l'est et le sud-ouest) et montagne-piémont (16 %, dans les Alpes et le Massif Central surtout). Et trois types de collectifs de travail : petit très productif (< 2 UMO avec beaucoup de délégation et de recours aux nouvelles technologies), grand avec salariés (au moins 3 UMO dont 2 UMO salariées) et grand avec plusieurs associés (trois au minimum avec ou sans salariat), ce afin de représenter le plus fidèlement possible la diversité des situations rencontrées sur le terrain.
Le projet s'articule autour de trois axes. Le premier, centré sur les modes d'organisation, doit permettre, grâce à des enquêtes dans des ateliers français mais aussi européens (en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni en particulier) et des réunions d'éleveurs, d'élaborer diverses trajectoires d'installation, d'agrandissement et de transmission d'exploitations laitières. Le deuxième volet concerne la transmissibilité et la viabilité des grandes structures et doit faire ressortir, à travers des enquêtes de terrain, les différentes logiques envisageables, les critères de réussite et les risques. Les raisons des arrêts de production sont par ailleurs évoquées.
La troisième série d'actions doit, via des échanges entre producteurs, conseillers et formateurs, mettre en avant les compétences requises et l'accompagnement nécessaire pour bien gérer les grands cheptels. Il s'agit notamment de concevoir des formations et des supports pédagogiques à destination de l'enseignement.
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