« Il existe une certaine pénibilité de la traite conventionnelle, c'est un fait. Mais ça n'est pas une fatalité ! » Jean-Louis Poulet clôture la série de webinaires dédiés au projet Ergotraite avec une liste d'idées pour améliorer son quotidien et « retourner en salle de traite avec le sourire ». Et pour le responsable de projet traite à l'Idele, « tout n'est pas qu'une question de matériel ».
Investir dans la réflexion
Avant de partir tête baissée dans une rénovation complète de son outil de traite, il vaut mieux investir dans la réflexion. « Cela passe par un audit complet de ses pratiques, son installation, les produits utilisés, etc. L'éleveur peut se faire accompagner par un conseiller bâtiment et traite, un conseiller prévention de la MSA, un agent de concession ou de la laiterie, le contrôle de performance... L'idée c'est de supprimer l'inutile ou l'inefficace et de renforcer ce qui est incontournable, soit la stimulation, la préparation, l'hygiène, la circulation et l'ambiance générale. »
Et c'est le premier point à faire avant tout changement d'après les parties prenantes du projet Ergotraite qui se sont intéressés de près aux aspects ergonomiques et fonctionnels de la traite conventionnelle. « Il faut réflechir multidimensionnel, ajoute Jean-Louis Poulet. Un changement devra être pensé pour le confort de tous : animaux et trayeurs. »
Faire les ajustements pour améliorer la traite
Après l'audit, vient l'heure du changement et l'expert traite l'affirme : « Certaines évolutions ne coutent rien financièrement parlant (modification des pratiques, suppression des tâches inutiles...). D'autres sont peu coûteuses et d'autres encore peuvent faire gagner du temps et de l'argent, comme l'adaptation de l'hygiène au contexte, à la période ou à l'animal, ou encore une adaptation du bâtiment. »
Et tout n'est pas que matériel ! On peut aussi revoir son rythme de traite, l'implication de chacun des associés/salariés, ou faire des ajustements dans le troupeau.
« La pénibilité de la traite peut venir de ce qui se passe avant, pendant ou après. On parle de la circulation des vaches, du nettoyage des équipements et du bloc traite. Et dans ce cas, du matériel existe pour s'adapter. Par exemple une barrière poussante (avec raclage intégré ou non) pour améliorer la circulation des animaux (et la sécurité de l'éleveur au passage), un plancher mobile pour assurer une bonne posture du trayeur, un rouleur de bidon pour ne plus avoir à porter, un tuyau à hauteur et facilement accessible pour faciliter le lavage, des machines à laver surrélevées pour ceux qui utilisent des lavettes... » À chaque éleveur de trouver LA solution qui lui facilite le quotidien. Mais pour cela, ne pas hésiter à se faire accompagner et à aller voir d'autres installations.
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Des tracteurs canadiens à la conquête de la France et de l’Europe
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Simon Huet : « Je gagne plus d'argent à être autonome qu'à être en bio »
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
« Je vends mes broutards 20 à 25 centimes plus chers grâce aux marchés aux bestiaux »
Reprendre le contrôle sur les troupeaux à haut niveau cellulaire