« Je loue mes griffes de traite depuis deux ans »

Depuis deux ans, Sylvie Bourban n’achète plus les gobelets et manchons pour remplacer au bout des 2 500 traites conseillées , ceux en place sur les dix postes de traite. En charge de ce travail sur l’exploitation, elle loue auprès de la société ­Milkrite dix faisceaux trayeurs, c’est-à-dire comprenant chacun la griffe, les gobelets, les manchons et les tuyaux entre les gobelets et la griffe, le tout au prix de 66 €, soit 660 € pour les dix postes. Les manchons proposés par Milkrite sont triangulaires. « Un second modèle à l’ergonomie un peu plus poussée est loué 75 € le faisceau », indique Nicolas Corvoisier, de Milkrite. Filiale du groupe mondial Avon Rubber, spécialisé dans la ­fabrication du caoutchouc, ­Milkrite développe les manchons triangulaires et depuis 2013 un ­service d’échanges de faisceaux trayeurs.

« Je vois quatre avantages à cette location »

Après avoir signé à la première location un contrat avec Milkrite qui en précise les modalités, mi-octobre, Sylvie Bourban a effectué son quatrième changement de faisceaux. Elle y voit quatre avantages. Le premier avantage : « Milkrite fournit du matériel neuf. Il est reconditionné à chaque renouvellement. La partie en plastique est lavée et désinfectée avant d’être expédiée. La partie en caoutchouc est neuve. Avant, pour le même tarif, je changeais seulement les manchons et gobelets. Le reste était conservé. » Et si la partie plastique est fêlée ou cassée, elle est écartée de la location. Le deuxième avantage : « J’ai une garantie à 100 % de rigueur dans le renouvellement de l’équipement usagé. J’évite le risque d’oubli et la tentation de faire durer un peu plus le matériel, en particulier en conjoncture difficile. » Une semaine avant la date de changement calculée par Milkrite, sans qu’elle l’ait contactée, Sylvie reçoit une caisse contenant les dix nouveaux faisceaux trayeurs, assemblés et prêts à fonctionner. C’est le troisième avantage qu’elle identifie : « Il faut seulement enlever les tuyaux de sortie de lait et d’entrée d’air. J’y consacre trente minutes, contre une heure et demie auparavant. Il fallait tremper les manchons dans l’eau chaude pour ramollir le caoutchouc. C’était dur et fastidieux. J’y allais à reculons. »

L’éleveuse, qui souffre d’une tendinite à l’épaule, apprécie aussi le poids plus léger de la griffe en plastique (que l’on retrouve dans les autres marques) : 1,6 kg, contre 3 à 3,5 kg avant. « Je n’avais pas mal au poignet avec celle plus lourde. Je n’ai toujours pas mal. Cela contribue sans doute à me préserver. »

« Les postes de traite qui fonctionnent mal sont identifiés »

Au renouvellement des faisceaux trayeurs, Sylvie renvoie ceux usagés, identifiés par poste, que Milkrite inspecte. C’est le quatrième intérêt qu’elle y voit. « L’analyse visuelle des caoutchoucs des manchons permet de diagnostiquer quels postes fonctionnent mal à partir du rapport d’usure que la société fournit poste par poste. » Attention, cela n’exonère pas d’un contrôle de la machine à traire une fois par an. Au premier changement de griffes, un technicien de Milkrite vérifie que le niveau de vide et le rapport de pulsations de la machine à traire sont conformes aux préconisations fixées pour les manchons triangulaires. « Comme les griffes précédentes étaient plus lourdes, une bague de lestage en Inox leur avait été ajoutée pour assurer une adaptation des vaches », explique Sylvie Bourban. À la première livraison sont fournies aussi des pièces détachées qui sont comprises dans le tarif. « Si elles sont utilisées, le client nous en avertit et nous lui renvoyons gratuitement les pièces concernées », complète Nicolas Corvoisier.

Le client peut également résilier son contrat. Il envoie son préavis trente jours avant, puis retourne les faisceaux trayeurs une fois le contrat résilié. Milkrite compte 450 clients en France, et plus de 3 000 en Europe pour 20 000 faisceaux trayeurs loués.