Le Robillard a noué un partenariat avec un établissement chinois qui participera au Trophée national des lycées agricoles pendant le SIA. Une autre originalité de l’équipe normande est qu’elle a su intégrer le concours dans son parcours pédagogique.
Grand vainqueur l’an dernier du TNLA, l’établissement agricole Le Robillard, dans le Calvados, s’apprête à remettre son titre en jeu au prochain Salon international de l’agriculture. Le succès de 2019 est d’autant plus méritoire qu’au Robillard, le TNLA s’inscrit dans un projet pédagogique très précis. Ici, pas d’ouverture à candidatures pour sélectionner les élèves les plus motivés. C’est toute la classe de BTSA production animale de première année qui est impliquée dans le projet, soit 26 étudiants cette année. En fait, l’épreuve du TNLA s’intègre dans un module du programme BTS : « Accompagnement au projet personnel et professionnel ». Les élèves y vivent l’expérience d’une entreprise, avec ses dirigeants, ses services (techniques, financiers, communication, etc.), ses partenaires. « Ils sont en totale autonomie. Une association a été créée pour le TNLA. Ils définissent un budget, gèrent les comptes, démarchent les sponsors, organisent transport et hébergement. Ils approchent au plus près le fonctionnement d’une entreprise », explique Lisa Briens, professeur de zootechnie. L’équipe pédagogique intervient le moins possible. « Chez nous, l’objectif n’est pas de gagner mais de réussir à partir. Notre rôle se résume à animer le groupe, mais ce sont eux qui décident, qui gèrent les épreuves et les délais. » Une méthode qui porte ses fruits. « Chaque année, je vois des élèves qui s’épanouissent ainsi. Effacés au départ, l’expérience TNLA les révèle et la réussite scolaire suit. Quand cette dynamique de groupe s’installe, c’est pour nous une grande satisfaction », ajoute Pierre Champeyrol, professeur d’informatique. Mi-janvier, l’équipe pédagogique est bien obligée de sélectionner les huit élèves qui participeront aux épreuves sur le salon : « Cela se construit comme un entretien annuel dans une entreprise, les plus impliqués participent. Mais presque toute la classe sera à Paris pour les encourager », précise Lisa.
Pérenniser l’expérience
Pierre avait toujours eu l’ambition d’établir un partenariat autour du TNLA avec un établissement étranger, sans succès. L’ouverture est venue cette année, avec la Chine, par l’intermédiaire de la coopération internationale de l’enseignement agricole. Quatre étudiants de l’université agricole de Shandong (dans l’est de la Chine) participeront au trophée avec la vache normande du lycée. Mais huit heures de décalage horaire, le barrage de la langue et des difficultés de connexion au réseau chinois WeChat ont rendu la communication difficile. Les élèves ont quand même réussi à envoyer plusieurs vidéos, notamment pour guider leurs homologues chinois dans l’épreuve de manipulation d’un bovin.
« C’est une première expérience, nous sommes donc un peu dans le flou. L’espoir est de pouvoir pérenniser ce partenariat et d’aboutir ensuite à des échanges plus larges. » Les étudiants chinois ne resteront que cinq jours au salon, le temps de répéter les épreuves et de concourir dans la section « établissements étrangers ». Ils n’auront pas la possibilité de venir dans le Calvados. Ce n’est que partie remise.
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