« Je ne vois pas pourquoi il n'y a pas une transparence sur les prix : moi quand je revalorise le prix que je verse à Lactalis et à Danone, je veux savoir ce qu'obtient l'agriculteur », a déclaré M. Bompard, auditionné mercredi par la Commission des affaires économiques du Sénat.
« Parce que quand j'augmente de 10 % le prix du lait, quand j'augmente le prix de la viande bovine et que j'appelle nos agriculteurs et que je leur dis "Qu'est-ce qui s'est passé ?" qu'ils me disent "Rien" et qu'ils sont furieux et ont l'impression de s'être fait avoir, je me dis, sans mettre en cause l'industrie agroalimentaire parce qu'il y en a d'autres qui interviennent, comme les transporteurs (...) je me dis que l'argent est passé entre les deux », a-t-il développé. « Pourquoi ne parvenons-nous pas à avoir des tiers de confiance qui disent : "Carrefour a payé ça, et l'agriculteur a touché ça" », s'est interrogé M. Bompard, ajoutant: « On a un besoin absolu de compréhension de la transparence de la marge ». « La question centrale, c'est comment on impose à tous les acteurs (...) la transparence : franchement j'y suis prêt et je ne serai pas gagnant à tous les coups ! », a-t-il martelé.
Une proposition de loi du député Grégory Besson-Moreau, dite Egalim 2, visant à « préserver » la rémunération des agriculteurs, sera débattue en juin au Parlement, après les résultats décevants de la loi Egalim de 2018 sur la répartition de la valeur ajoutée entre producteurs et distribution. Incluant les recommandations du rapport de l'ex-patron de Système U Serge Papin, le texte prévoit de rendre plus transparent le coût d'achat de la matière première agricole et de faire des contrats pluriannuels la norme en matière de contrats entre agriculteurs et industriels. La loi aurait pour objectif d'exclure le coût de la matière première agricole des négociations commerciales entre industriels et grande distribution.
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