Jean-François Mathieu : « Eleveurs, la fatalité n'existe pas ! »
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Jean-François Mathieu est éleveur en Corrèze. Mais pas que ! Depuis quelques années, il est consultant en programmation neuro-linguistique, une technique pour redonner confiance à des agriculteurs en doute ou qui doivent faire face à une accumulation de difficultés. « J’ai exercé une quinzaine d’années en tant que conseiller d’un organisme de conseil agricole. Je faisais du conseil classique, c’est-à-dire technique, administratif et juridique », explique Jean-François Mathieu sur le plateau de la Space webTV, en marge d'un débat sur le bien-être des éleveurs, organisé par Trame et la FRGeda de Bretagne le 17 septembre 2015.
Jusqu’au jour où le conseiller doit faire face à plusieurs événements malheureux. « En quelques semaines seulement, six agriculteurs chez qui j’intervenais se sont suicidés. Je me suis demandé si vraiment mon conseil était efficace. »
Dès lors, « je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas. Un éleveur n’est pas une exploitation. C’est un être humain qui peut avoir des limites. Souvent, les doutes, les manques d’envie ou d’enthousiasme des producteurs engendrent les difficultés techniques et économiques de leur exploitation », explique l’ancien conseiller.
En agriculture non plus, il n'y a pas de fatalité
Le conseiller devenu éleveur suit alors des formations de développement personnel pendant trois ans. « La programmation neuro-linguistique est une technique utilisée en coaching psychologique des hommes politiques, des grands chefs d’entreprises ou sportifs de haut-niveau ». « Pourquoi les chefs d’Etat et les élites devraient être les seuls à accéder à cet accompagnement personnel. »
Les éleveurs doivent être persuadés qu’ils sont capables de changer très rapidement leurs habitudes.
La méthode considère que les décisions, dans le cadre d’une exploitation agricole notamment, sont prises certes en fonction de la réflexion intellectuelle de l’exploitant, mais surtout en fonction de son niveau d’émotion. « Si un producteur subit ses émotions, il ne peut pas prendre de bonnes décisions. »
Avec cette méthode, l’éleveur-coach veut « faire comprendre aux agriculteurs que la fatalité n’existe pas ». « Chacun est responsable en grande partie de ce qu’il lui arrive. » Selon lui, une ferme ne doit pas être la finalité d’un éleveur, mais un moyen, notamment pour être heureux.
Concrètement, l’éleveur propose des formations de trois jours à des groupes d’agriculteurs. Des formations financées par le fonds Vivéa.
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