L'association animaliste et écologiste Earth Resistance, poursuivie pour avoir mené une action sur les réseaux sociaux à l'encontre du Sommet de l'Elevage, a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
L'association antispéciste était poursuivie pour « tentative d'entrave du fonctionnement d'une base automatisée de données », délit passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.
Dans le cadre de l'opération « Clashe ton Sommet », organisée les 11 août et 11 septembre derniers, les 300 militants de l'association avaient été invités à poster des commentaires pour dénoncer la tenue du Sommet de l'élevage, l'un des plus vastes champs de foire au bétail d'Europe organisé comme chaque année début octobre à Cournon-d'Auvergne. Au total, plus de 2 000 commentaires publiés sous les pseudonymes de personnages issus de la pop-culture, allant de Disney à Harry Potter ou Star Wars, ont alors inondé la page Facebook du Sommet de l'Elevage, messages qui avaient ensuite été masqués par des modérateurs. Les organisateurs, qui ont déposé plainte, ont estimé avoir subi un préjudice financier de 8 000 euros. Ils avaient fait appel à une société spécialisée pour limiter les effets de cette campagne.
À la barre, la présidente de l'association Emilie Pujol, a invoqué « le droit fondamental à la liberté d'expression » pour justifier cette action. La procureure Florence Leroux-Ghristi avait requis à son encontre 5 000 euros d'amende (assorti d'un sursis de 4 000 euros) et 15 000 euros d'amende pour l'association, estimant que ce type de dossiers « ne faisaient que commencer ».
« Le but de l'action était clairement de nuire à l'organisation du Sommet. Il n'y avait pas d'autres buts. Le débat d'idées, ici, on n'en a pas », a insisté Me Lydie Jouve, conseil des organisateurs de la manifestation agricole qui avaient proposé à l'association de participer au Sommet. « On est dans une guerre de communication. Ce qui gênait beaucoup le Sommet de l'Elevage, c'était les commentaires eux-mêmes, par peur du discrédit, qui sont passés sous silence pour présenter une image lissée de l'élevage », a relevé de son côté l'avocate de l'association antispéciste, Me Hélène Thouy.
Devant ce même tribunal fin mai, trois militants de l'association avaient été condamnés à payer 500 euros d'amende chacun pour avoir déposé des abats devant les locaux du Sommet.
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