C’est un message d’encouragement qu’est venu délivrer, en juin, dans l’Orne, Fabrice Chevalier, le Monsieur tuberculose bovine du ministère de l’agriculture. Une partie de l’Orne et du Calvados est en zone de prophylaxie renforcée depuis 2018. En 2021 et 2022, un total de dix nouveaux cas a été détecté. Trois prélèvements de blaireaux se sont également révélés positifs. La bactérie Mycobacterium bovis circule désormais dans la faune sauvage. Les élevages bovins peuvent être potentiellement contaminés par cette voie.
Biosécurité : une nécessité
Pour Fabrice Chevalier, la tuberculose bovine n’est pas une fatalité. « Le département des Côte-d’Or a connu un pic de 45 foyers en 2010. Depuis 2017, leur nombre est tombé entre trois et cinq cas par an, mais sur un territoire de prophylaxie beaucoup plus restreint. » Et le référent national d’insister : « Une fois la zone de prophylaxie renforcée stabilisée, on peut traiter le problème, mais cela passe par une grande exigence de tous les acteurs. » Il demande aux binômes vétérinaire-éleveur de ne pas tomber dans le piège de la sous-déclaration, et aux éleveurs de mettre en place la biosécurité dans leur exploitation. « La France doit afficher un taux de troupeaux touchés inférieur 0,1 % pour garder son statut indemne et préserver ses accords bilatéraux de commerce d’animaux », reprend-il. Soit moins de 160 cas par an aujourd’hui. Or, si leur nombre se maintient (une centaine par an) ou augmente, dans le contexte actuel du recul de l’élevage, le plafond de 0,1 % risque d’être atteint. « Des zones pourraient être identifiées desquelles les animaux sortiraient, s’ils présentent un test sanitaire négatif. »
Claire Hue
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