En ce 2 avril, l'heure est venue de débriefer les blagues du 1er. Entre annonces improbables et innovations farfelues, constructeurs, chercheurs et agriculteurs n'y sont pas allés de main morte.
Sur LinkedIn, Avenir Local, une organisation en faveur des circuits courts, révelait la détection d'accents régionaux parmi les meuglements des vaches. « Selon une étude de l'Institut des Phénomènes Zoophoniques (IPZ), des vaches élevées en Ille-et-Vilaine auraient développé un accent breton sous l’influence de leurs éleveurs. »
Christophe Leschiera, fondateur d'une agence de communication, annonçait la création de la première vache « agri-influenceuse ». Dans l'Allier, la vache Marguerite est équipée d'un collier connecté et de système d'intelligence artificielle pour alimenter ses réseaux. « Les contenus les plus populaires ? Un timelapse de sieste en plein soleil et une story sur les différents types de fourrages préférés. » Dans les tuyaux : un partenariat avec Netflix pour une apparition dans Black Miror !
De son côté, Benoît Rouillé, responsable du service climat de l'Institut de l'élevage, révèlait sur X la création d'un additif – le « méthano 0 » – permettant de supprimer totalement les émissions de méthane entérique des vaches. Mieux, le produit améliore la digestibilité de la ration de l'ordre de 12 %, entraînant une hausse moyenne de la production quotidienne de 2,3 kg de lait par vache et par jour. Son secret ? « L'approche circulaire », lance le chercheur. « L'additif est élaboré à partir des résidus traités des bouses de vaches laitières. » Une occasion d'appeler à la prudence face aux soit-disant produits miracles.
Les émissions de méthane entérique par les bovins représentent une part significative des gaz à effet (GES) de serre d’origine agricole. Cette étude évalue l’efficacité d’un complément alimentaire innovant, le Methano0️⃣, élaboré à partir des résidus traités des bouses de VL.
— Benoît Rouillé (@B_Rouille) April 1, 2025
Sur le plan réglementaire cette fois, la page Facebook « l'agriculture par les agriculteurs » annonçait l'interdiction du labour de nuit. Une mesure pensée pour le bien-être des vers de terre. « D’après les experts, retourner la terre après le coucher du soleil déréglerait le cycle du sommeil des vers de terre, ce qui impacterait gravement la fertilité des sols », écrivent les administrateurs de la page, avant de poursuivre « Les vers fatigués travaillent moins bien, et un ver stressé produit moins d’humus ! »
Les éleveurs aussi ont de l'humour. Connue pour la transformation laitière, la Ferme Dilhac annonçait se diversifier sur ses réseaux avec la production de lait de cochon bio. « Grâce à un savoir-faire unique et un matériel spécialement adapté, nous avons enfin réussi à traire nos cochons avec succès. Ce lait exceptionnel, plus riche et onctueux que le lait de vache, aurait même des vertus insoupçonnées : il serait naturellement riche en bons nutriments pour la peau et pour le gros orteil ! »
Hier, la rédaction de Web-agri dévoilait également d'importants progrès génétiques. Dans les tuyaux : la création de vaches avec 6 quartiers et 6 trayons : une manière d'accroitre la production laitière tout en limitant les émissions de méthane des ruminants.
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