Avec les tests de gestation Idexx, les éleveurs bovins pourront réaliser des diagnostics de gestation en autonomie sur leur exploitation. Semblable à un test covid, il permet le constat de gestation à partir d'un échantillon sanguin, et ce dès 28 jours après l'IA.
D'après les données du reproscope de l'Institut de l'élevage (2018-2019), 32 % des vaches allaitantes auraient un IVV supérieur à 400 jours, contre 24 % sur le cheptel laitier. Le contrôle de gestation en vache laitière est plus aisé à mettre en place, via les tests réalisés à partir du lait dans le cadre du contrôle laitier. Les campagnes de prophilaxie bovine peuvent également être prétexte au contrôle de gestation, mais faut il encore qu'elles collent avec les besoins en contrôle de constat de gestation du troupeau. C'est donc l'échographie qui est majoritairement utilisée en races allaitantes, à raison d'un à deux gros chantiers par an. Difficile cependant d'avoir un regard sur les performances à la reproduction en dehors de ces périodes, mais les tests de gestation réalisables par l'éleveur pourraient changer la donne.
Test de gestation à 28 jours
Les tests de gestation réalisables par l'éleveur permettent d'effectuer des constats de gestation ponctuels. « L’échographie permet de réaliser le diagnostic de gestation, mais également de faire une datation ou de comprendre pourquoi une vache est vide », estime Stanislas Desvois, responsable d’activité Bovins Croissance chez Littoral Normand. « Le test de gestation dans le sang va permettre de réaliser des contrôles à l'échelle individuelle pour éviter de laisser dériver des animaux, avec beaucoup de souplesse pour l’éleveur. »
Identifier les protéines associées à la gestation
« Les tests sanguins cherchent à détecter les protéines associées à la gestation (PAG) fabriquées par le placenta », décrit Laurence-Gabriel Lambert, vétérinaire pour les laboratoires Idexx, qui commercialisent les tests. « Les PAG sont produites à partir d’une vingtaine de jours de gestation. Entre 25 et 28 jours, les protéines seraient détectées dans 90 % des cas, mais mieux vaut attendre les 28 jours pour réaliser le test », avec une sensibilité de 99,7 %.
Réaliser une prise de sang
Pour effectuer un test, il faut réaliser une prise de sang, généralement à la queue de la vache. Mieux vaut utiliser un système vacutainer (avec un porte aiguille double, ainsi qu'un tube anticoagulant) pour réaliser l'opération. Après avoir homogéinéisé l'échantillon en retournant plusieurs fois le tube, placer 6 gouttes de sang (soit 1,5 ml) dans le puits de l'échantillon, puis ajouter la solution de lavage deux minutes après avoir introduit l'échantillon sanguin. En l'absence d'apparition d'une ligne de test T dans les 5 à 20 minutes, l'animal peut être considéré comme vide.
Le taux de PAG dans le sang varie au cours de la gestation. Si ce dernier augmente à 28 jours, il peut diminuer entre les 50 et 100 jours de gestation. L'intensité du trait présenté sur le test n'est donc pas une indication permettant d'effectuer une datation.
Entre 5 et 6 € le test
Pour Littoral Normand, qui va commercialiser ces tests, les prix utilisateurs devraient avoisiner les 5 à 6 €. « Le contrôle de gestation se situe dans la même fourchette de prix qu’une échographie. L’objectif est de donner l’autonomie à l’éleveur pour réaliser un test de gestation seul, sur une ou quelques femelles, au moment où il le décide. Ainsi l’éleveur peut retester une femelle douteuse à l’échographie, vérifier que le taureau est fertile sur un début de saison, vérifier les dernières vaches inséminées avant de mettre à l’herbe ou encore vérifier qu’une vache est bien vide avant de partir à l’abattoir », conclut Stanislas Desvois
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