Les périodes de canicule compliquent la reproduction. En effet, quand leur température corporelle augmente, les vaches vont subir des modifications hormonales, qui vont engendrer un moins bon développement des ovules, une moindre expression des chaleurs. Même chose pour les taureaux pour qui le stress thermique dégrade la spermatogénèse.
Un épisode de canicule augmente les risques d’avortement en début de gestation, voire jusqu’en milieu de gestation si cet épisode dure. « Si la température corporelle dépasse les 39°C lors des 51 premiers jours après l’IA, la survie de l’embryon est incertaine. « Il faut faire des contrôles de gestation après un épisode de fortes chaleurs, recommande Annette Fichtl, vétérinaire chez Elvup. Et attendre une période plus fraîche pour programmer des transferts d’embryons »
Une santé fragilisée
Pour favoriser l’évacuation de la chaleur par la peau, la vascularisation des tissus est modifiée. Mamelle et utérus sont moins irrigués, d’où la baisse de la production laitière et la moindre croissance du fœtus. Le stress thermique engendre aussi une diminution de l’immunité alors même que cette chaleur est favorable au développement microbien.
Face à cette augmentation des risques d’infections, la vigilance s’impose. « Même si les vaches peuvent sembler plus propres qu’en hiver, il faut renforcer l’hygiène à la traite avec du trempage et post-trempage mais aussi celle des zones de couchage pour contrôler le risque mammite », encourage Annette Fichtl.
Un stress thermique, comme tout stress, fragilise la résistance des animaux face aux risques de maladies. En été aussi, la vigilance reste de mise.
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
Fermeture de l’export de bovins : « les acheteurs vont en profiter pour faire baisser les prix »
Tendances saisonnières : l’hiver 2025-2026 sera-t-il pluvieux ou sec ?
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Avec 1 % de marge nette, l’industrie laitière française « fragilisée »
À Versailles, les agriculteurs de la FNSEA/JA veulent interpeler Emmanuel Macron