Si dans certaines AOP comme le brie de Meaux, la question de faire évoluer le cahier des charges est déjà bien avancée, elle l’est également dans la filière Comté. Ainsi, son interprofession publiait en juillet la conclusion d’une étude menée par le BGRM1 : « Pas d’autres choix, il faut “faire encore plus” » dans les pratiques agricoles pour maintenir la qualité des eaux dans la région. « Il est capital d’activer les différents leviers du cahier des charges en cours d’instruction, alliés à des pratiques agronomiques comme le maintien des prairies permanentes, l’allongement de la durée des prairies temporaires, la limitation des sols nus, la conversion des parcelles de cultures en prairies », affirme le BRGM. Un plan d’épandage individuel pour tous, pas d’épandage avant les 200 °C, un plafond d’azote abaissé à 100 u/ha en cas d’effluents liquides, un plafonnement « à la parcelle » et 50 % de prairies permanentes minimales sur la surface fourragère font partie des leviers cités précédemment. Le nombre d’animaux à nourrir a été un autre levier pointé par le BRGM.
Le Cnaol pousse à l’évolution
Cette volonté de faire évoluer les cahiers des charges a été justement le thème de l’assemblée générale du Conseil national des appellations d’origine laitières (Cnaol), les 28 et 29 septembre à Laguiole (Aveyron), afin de garantir davantage de durabilité. Des cahiers des charges à vivre comme « des cahiers des chances », souligne Martial Marguet, président de l’Institut de l’élevage (Idele) et éleveur en zone de lait à comté, également appelés lors de cette AG « cahiers de ressources ». Et Hubert Dubien, président du Cnaol, de bien spécifier que, pour cela, il ne faut pas que « ces cahiers soient des coquilles vides ». L’objectif du Cnaol aujourd’hui est alors de définir un cadre commun, dans un souci de durabilité économique, sociale et environnementale. Parmi les soixante engagements de durabilité qui ont été définis, chaque organisme de défense et de gestion (ODG) doit en choisir dix-huit à respecter dans leurs nouveaux cahiers des charges.
(1) Bureau de recherches géologiques et minières.
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
Fermeture de l’export de bovins : « les acheteurs vont en profiter pour faire baisser les prix »
Tendances saisonnières : l’hiver 2025-2026 sera-t-il pluvieux ou sec ?
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Avant même la ratification, les importations de viande du Mercosur bondissent
Avec 1 % de marge nette, l’industrie laitière française « fragilisée »