Lactalis vante la stabilité du prix payé aux éleveurs en 2020 malgré la crise

Le géant laitier Lactalis affirme vendredi avoir acheté son lait aux producteurs en 2020 « à un niveau très proche » de celui pratiqué en 2019, en dépit des bouleversements engendrés par la crise sanitaire.

« Malgré les difficultés liées à la pandémie, les prix du lait ont été maintenus en 2020 à un niveau très proche de celui de 2019 », indique dans un communiqué la société basée à Laval, qui se présente comme le premier groupe laitier mondial.

« Sur les 5,2 milliards de litres de lait collectés en France par le groupe Lactalis, le prix total payé tous laits de vache confondus aura été de 369 €/1 000 litres. Et ce, bien que 30 % des volumes aient été transformés en ingrédients valorisés en 2020 à moins de 300 euros. » En 2019, ce prix moyen comprenant les achats de lait biologique, plus cher, était de 370 euros les mille litres, a précisé le groupe à l'AFP.

La question est sensible. Les éleveurs reprochent au leader du lait de tirer les prix vers le bas, à des niveaux inférieurs aux coûts de production, concourant à les appauvrir.

Début juin, le patron de Lactalis, Emmanuel Besnier, avait attisé la fronde, en estimant face à des journalistes que le prix payé aux éleveurs s'orientait vers « une baisse en moyenne » sur l'ensemble de l'année, au vu des soubresauts causés par la pandémie de Covid-19.

Il précisait que cela dépendrait notamment des cours mondiaux, qui ont plongé au début de la crise sanitaire avant de se redresser.

Dans le communiqué, le groupe souligne qu'il a exporté en 2020, 2,8 milliards de litres lait français, soit plus de la moitié des volumes collectés sur l'année soumis « aux variations des cours des marchés internationaux ».

Le groupe ne se risque pas à tracer de perspectives pour 2021 « tant les incertitudes sur l'évolution de la crise sanitaire et ses conséquences économiques sont encore nombreuses ». Lactalis s'interroge notamment sur les « arbitrages (qu')adopteront les consommateurs parfois contraints par une baisse de leur pouvoir d'achat ».

En pleines négociations commerciales annuelles, Lactalis prévient en tout cas que « la valorisation du lait s'appuiera notamment sur l'acceptation de hausses de prix par la grande distribution ».

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net =
Vaches, charolaises, R= France 7,23 €/kg net =
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

Les livreurs de Danone refusent d’être les derniers de la classe

Danone

La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait

Prix du lait

Tapez un ou plusieurs mots-clés...