Le géant français Lactalis a atteint les 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires lors de son exercice 2019 et va investir 200 millions d'euros « tous les ans » dans ses 70 sites français, annonce son PDG Emmanuel Besnier dans un entretien au Journal du Dimanche.
« Notre activité s'est bien développée, avec une progression de 8 %. Nous atteignons pour la première fois les 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires, objectif que nous avions fixé pour 2020 », déclare le président du numéro un mondial des produits laitiers, qui avait engrangé 18,5 milliards d'euros au cours de l'exercice précédent.
Pour 2020, « il va falloir confirmer tout ce qu'on a fait dans un environnement difficile », avec notamment l'épidémie de coronavirus en Chine, a déclaré le directeur général Daniel Jaouen à l'AFP lors du salon de l'agriculture, où le groupe mayennais a un stand pour la première fois. Pour l'instant, les containers à destination de la Chine sont « bloqués » et les ventes pour le mois de mars « sont annulées », souligne-t-il.
Par ailleurs, si les négociations commerciales avec la grande distribution française ne sont pas terminées, elles s'achèvent en fin de semaine, le groupe sait déjà « qu'il n'obtiendra pas tout ce qu'il souhaitait avoir », selon Daniel Jaouen.
En 2020, Lactalis devra aussi intégrer les neuf acquisitions faites en 2019. Ces acquisitions « nous ont permis de grandir plus vite en 2019. Nous sommes désormais le numéro un des produits laitiers au Brésil et le leader du yaourt bio aux États-Unis », a indiqué Emmanuel Besnier au JDD.
Jusqu'alors très discret sur ses résultats, le groupe avait dévoilé en février 2019 un repli de son bénéfice net en 2017, à 387 millions d'euros, contre 406 millions un an plus tôt, deux années assombries par le scandale du lait contaminé à la salmonelle produit dans son usine de Craon, en Mayenne.
La France reste le cœur de l'entreprise familiale mayennaise, « avec 15 000 salariés et 20 % de notre activité », précise le PDG. Dans l'Hexagone, « nous maintenons un ancrage très fort. Deux cents millions d'euros sont investis tous les ans dans nos 70 sites, beaucoup plus que dans d'autres pays, pour moderniser et développer nos outils. Plus de 50 % de ce que nous produisons en France est exporté », détaille-il.
« Nous sommes en train de développer des produits (de la marque) Président fabriqués en Normandie, pour le marché brésilien », souligne Daniel Jaouen. Le groupe qui collecte 5,6 milliards de litres de lait par an en France a également travaillé avec les organisations de producteurs pour inclure le « coût de revient réel du lait » dans les prix payés aux éleveurs laitiers, a indiqué Daniel Jaouen.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
La prochaine génération de tracteurs New Holland T5S débarque au Sommet de l'élevage
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés