À l’appel de la FNPL, les producteurs de lait manifestent ce mardi 13 juin 2017 dans le grand Ouest pour demander un prix du lait d’au moins 340 €/1 000 l. Leur cible : les coopératives laitières accusées de ne pas montrer l’exemple d’une meilleure revalorisation des prix.
Après le blocage, la semaine dernière, de l’usine Sodiaal de Guinguamp dans les Côtes-d’Armor, les producteurs de lait du Grand Ouest se mobilisent plus fortement encore ce mardi 13 juin 2017, à l’appel des FRSEA, des Jeunes agriculteurs et de la FNPL.
Au moins sept coopératives laitières seront bloquées par des centaines de producteurs : le site Sodiaal au Mans (Sarthe), celui de Terrena à Ancenis (Loire-Atlantique), ceux d’Agrial Eurial à Herbignac (Loire-Atlantique) et à Moyon (Manche), celui d’Even à Ploudaniel (Finistère), celui d’Agrial à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), celui de Laïta à Yffiniac (Côtes-d’Armor). « Des sièges sociaux d’entreprises laitières seront aussi visités », ajoute André Bonnard, secrétaire général de la FNPL. « Les producteurs sont en crise depuis 1 000 jours », a-t-il rappelé chez nos confrères de France Info.
« Les éleveurs attendent des réponses d’abord sur le prix du lait mais également sur les moyens donnés pour obtenir durablement une meilleure répartition de la valeur », expliquent les représentants du syndicalisme majoritaire en Bretagne et Pays-de-la-Loire.
« Les coopératives doivent montrer l'exemple »
Les éleveurs ont choisi de cibler leurs coopératives laitières qu’ils accusent de ne pas montrer l’exemple en matière de revalorisation du prix payé aux producteurs. « Aujourd’hui, des signaux favorables impactent déjà positivement les prix du lait des pays européens. Les entreprises et les coopératives en premier lieu doivent montrer l’exemple en apportant des réponses par le prix aux producteurs. »
De leur côté, des représentants de la FNPL ont choisi un magasin U Express du 2e arrondissement de Paris pour y rencontrer Serge Papin, le patron du groupe Système U. « Cette action vise notamment à montrer que la loi Sapin 2 est opérationnelle si les acteurs économiques le décident pour des relations commerciales plus transparentes et un prix du lait juste alors que les éleveurs sont en crise depuis plus de deux ans », explique le syndicat.
« La loi Sapin 2 permet de faire référence à des indices de coûts de production dans les contrats de la chaîne alimentaire, commente pour sa part la FNSEA. Mais force est de constater, une nouvelle fois, l'absence de traduction concrète : les paysans n'en voient pas la couleur car les transformateurs sont dans l'incapacité de faire passer des hausses de prix auprès des grandes et moyennes surfaces. »
En fin de journée, la délégation de la FNPL doit être reçue par le ministre de l’agriculture Jacques Mézard pour évoquer les États généraux de l’alimentation, brandie par Emmanuel Macron et son nouveau gouvernement comme le dispositif pour répondre à la problématique des trop faibles prix et revenus agricoles.
Les éleveurs FDSEA et JA réclament un prix d’achat d’au moins 340 €/1 000 l. Or selon l’observatoire de la formation des prix et des marges, le coût de production du lait de vache estimé sur base comptable (hors rémunération calculée de l’éleveur) a progressé en 2016 et atteint 365 € pour 1 000 litres (contre 360 en 2015).
De quoi alimenter la critique de la Coordination rurale à l’encontre de leurs homologues du syndicalisme majoritaire. « Pour l’Organisation des producteurs de lait de la Coordination rurale, il est légitime de demander un prix supérieur à cette somme, et il est digne et juste qu’il soit à 450 €, surtout quand l'observatoire l’annonce comme étant le prix à atteindre pour rémunérer les producteurs. »
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