Les producteurs de lait ont demandé lundi à « être payés plus » par les industriels et dénoncent le caractère « opaque » des négociations menées entre ces derniers et leurs clients distributeurs.
Les traditionnelles négociations commerciales entre industriels et distributeurs, qui devaient s'achever le 1er mars en plein Salon de l'agriculture, « ne peuvent servir de prétexte aux industriels laitiers pour ne pas revaloriser le prix du lait à hauteur du retournement positif des marchés laitiers qui s'opère depuis quelques mois », estiment les producteurs de la FNPL (Fédération nationale des producteurs laitiers) dans un communiqué.
« C'est dans une totale opacité que des chiffres contradictoires sur les niveaux tarifaires finalement négociés ont circulé avant d'être démentis puis confirmés à la hausse », accuse la FNPL dans un communiqué. Ils demandent l'application de la loi Sapin II, qui rend obligatoire l'établissement de « contrats-cadre entre organisations de producteurs et industriels », et contraint industriels et fournisseurs « à faire référence au prix prévisionnel moyen payé au producteur ». « On a du mal à y voir clair », déplore le président de la FNPL Thierry Roquefeuil.
« On devrait être à 340 € minimum »
Le prix de base payé aux producteurs pour les six premiers mois de 2017 se situe « entre 305 et 310 euros les 1 000 litres », un prix légèrement supérieur aux mois précédents, mais insuffisant. « On devrait être à 340 minimum », estime M. Roquefeuil. « A ce niveau là, on ne couvre pas nos coûts de production, donc, ce n'est pas possible », ajoute t-il.
Malgré la promulgation de la loi Sapin II, M. Roquefeuil a « toujours l'impression que le maillon de la production est pris en otage et que le flou reste la règle », écrit-il dans une lettre adressée au Premier ministre Bernard Cazeneuve. « Difficile de connaître le vrai du faux des chiffres qui circulent sur les niveaux tarifaires négociés entre les industriels laitiers et les enseignes de la distribution », ajoute-t-il dans cette lettre.
S'adressant au Premier ministre, il lui « demande d'être le garant du respect de la loi Sapin II » en demandant au ministère de l'Économie « de diligenter rapidement une enquête sur l'application de cette loi ». Il souhaite en particulier une enquête sur « les conditions dans lesquelles les négociations de l'année 2017 se sont déroulées entre les transformateurs et les distributeurs ».
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