Le groupe indique dans un communiqué que « cinq organisations de producteurs ont signé un accord, soit 2.000 éleveurs ». Le groupe est encore en négociation avec le sixième groupement de producteur avec lequel il travaille dans le Sud-Ouest. L'objectif « est de mettre en place un filet de sécurité pour amortir les fluctuations du prix du lait et ainsi assurer, dans la durée, une meilleure visibilité aux producteurs », indique Danone.
« Nous sommes sur un marché (des produits laitiers) ultra frais baissier depuis quatre ans. Notre approche est responsable. Il ne s'agit pas de baisser significativement nos volumes mais d'ajuster au plus près des besoins des usines », ajoute-t-il.
Au niveau national l'objectif de Danone est d'ajuster « les volumes avec une baisse de - 2 % » en 2016, selon une porte-parole de Danone. Le groupe ne compte pas mener de « réduction massive », ni « casser la dynamique laitière d'un bassin ». Il s'agira plutôt par exemple de ne pas réallouer les volumes de production d'éleveurs qui passeraient au bio ou qui partiraient à la retraite, assure-t-elle.
Le calcul du prix du lait est basé sur des facteurs historiques d'une part et des indicateurs de marché (le beurre et la poudre) d'autre part. Danone a commencé à introduire depuis octobre dans ce calcul les coûts de production des éleveurs afin d'amoindrir l'effet de la volatilité des prix, ce qui a permis selon lui « de revaloriser le prix du lait de 5 % dans un contexte de marché du lait baissier ».
Danone s'engage maintenant « à définir une nouvelle formule de prix intégrant les coûts de production, en concertation avec chacune des parties pour être au plus près des spécificités locales ». Il augmentera progressivement la part des indicateurs des coûts de production dans le calcul du prix du lait et « s'engagera pour une durée de trois ans », assure-t-il.
Pour définir « en commun » ces indicateurs avec les organisations de producteurs, le groupe propose de travailler sur la base d'études réalisées avec un intervenant indépendant.
Les coûts de production ne sont pas structurés de la même façon selon les régions.
Les producteurs laitiers traversent une grave crise due à une chute des marchés mondiaux qui ont amené les prix du lait français en dessous du coût de production des éleveurs. Intégrer ces coûts dans le prix peut leur permettre à court terme de ne plus perdre d'argent. Et si les cours repartaient à la hausse cela permettrait à Danone de ne pas voir ses coûts d'approvisionnement exploser.
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