Paris, 2 sept 2015 (AFP) - A la veille de la manifestation des agriculteurs à Paris, les producteurs laitiers demandent le respect par l'industrie et la distribution des engagements pris le 24 juillet sur la hausse des prix d'achat du lait.
« Les grandes surfaces ont plutôt tenu l'engagement, mais il y a des transformateurs qui n'ont pas joué le jeu. Le constat c'est que ce sont les mêmes qui sont dans l'interprofession (Cniel) - Savencia (ex-Bongrain), Lactalis, Laïta - qui aujourd'hui ne suivent pas l'accord du 24 juillet », a assuré le président de la fédération des producteurs de lait (Fnpl) Thierry Roquefeuil mercredi lors d'une conférence de presse. Parmi les grandes surfaces, seule l'enseigne Casino « ne joue toujours pas le jeu » de la revalorisation des prix, mais « on ne laissera pas Casino démolir ce qui commence à aller dans le bon sens », a souligné Thierry Roquefeuil.
Casino a quant à lui « démenti catégoriquement » ces affirmations. « Le groupe respecte scrupuleusement les engagements tarifaires qu'il a pris lors de la table ronde de juillet dernier », a fait savoir mercredi le distributeur à l'Afp.
Le 24 juillet, les producteurs de lait ont arraché une revalorisation des prix à hauteur de 3 à 4 euros les 1.000 litres pour atteindre 340 euros. Mais cette hausse a un impact très limité car elle ne concerne que les produits de marque distributeur vendus en grande distribution.
« Aucun engagement sur un prix plancher à payer aux producteurs par les entreprises n'a été pris » lors de la table-ronde du 24 juillet avait pour sa part assuré Dominique Chargé, président de la Fédération des coopératives laitières, et président de Laïta, mercredi lors d'une autre conférence de presse, dans le même bâtiment, mais un étage plus bas. « La dynamique du prix du lait s'inscrit dans d'autres relations que le prix politique. Le prix de 340 euros la tonne est une cible qui est loin d'être atteinte », a-t-il indiqué.
La Fncl demande cependant l'élargissement des mesures du 24 juillet à l'ensemble des produits laitiers, marques comprises, et aux produits qui sont vendus à l'industrie, à la restauration collective et aux hard-discounters.
Les producteurs de lait attendent eux que la manifestation qui aura lieu jeudi dans Paris à l'appel de la Fnsea et des Jeunes Agriculteurs permette d'obtenir du gouvernement des résultats à court et moyen terme et notamment de « réaffirmer les engagements pris sur le prix du lait ». « J'ai demandé au ministre de mobiliser le médiateur pour voir si oui ou non (les transformateurs, Ndlr) respectent l'accord. Une nouvelle table ronde doit avoir lieu d'ici fin septembre », a indiqué Thierry Roquefeuil. « Que les entreprises gagnent de l'argent ça ne me gêne pas. Ce qui me gêne c'est qu'elles considèrent les producteurs comme des apporteurs de matières premières qu'elles veulent acheter le moins cher possible », a-t-il ajouté.
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