La réunion, organisée en urgence à Londres, visait à trouver un moyen de stabiliser les cours, après une chute de près de 25 % du prix du lait en un an. Le prix moyen du litre de lait est actuellement de 23,66 pence (33 centimes d'euro) alors qu'il coûte entre 30 et 32 pence à produire, selon les syndicats d'éleveurs. Les producteurs laitiers manifestent depuis plusieurs jours, bloquant des centres de distribution et amenant parfois des vaches dans les supermarchés.
« Je suis éleveur depuis 45 ans et c'est la pire crise que j'ai jamais vue, en particulier dans le secteur laitier et dans l'élevage d'agneaux », a expliqué en marge de la réunion le président du syndicat national des éleveurs Meurig Raymond. « Nos membres sont désespérés. Nous avons constaté une baisse de 30 % des prix du lait sur les douze derniers mois et des agneaux payés 15 livres de moins qu'il y a un an ». « Les éleveurs manquent de trésorerie. Ils ont du mal à payer les factures. Si la situation ne s'arrange pas, ils auront des décisions graves à prendre dans les deux prochains mois », a-t-il ajouté. Selon lui, les produits laitiers britanniques pourraient même disparaître des étals si la situation perdure.
Les distributeurs ont rejeté ces critiques, affirmant qu'il n'y avait pas de corrélation entre le prix d'achat du lait aux éleveurs et le prix de vente dans les supermarchés : « La distribution paie les éleveurs un juste prix, chaque distributeur utilisant son propre modèle d'achat. Nous comprenons la frustration des éleveurs mais il n'est pas juste d'accuser les distributeurs », a déclaré un porte-parole du British Retail Consortium, l'organisation regroupant les distributeurs.
En Allemagne et en France notamment, les agriculteurs, en particulier les éleveurs laitiers, ont manifesté ces dernières semaines pour réclamer un relèvement du cours du lait et des produits agricoles. Malgré l'accord conclu en France fin juillet sur la hausse des prix du lait, les industriels ont fait savoir qu'il leur était « impossible » de garantir un prix minimum d'achat, ravivant la colère des éleveurs.
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