Ce travail a permis de mettre au point quatre scénarios pour 2030, allant de l'entente oligopolistique mondiale entre un petit nombre d'acteurs survivants à la filière laitière conquérante et régulée, en passant par une baisse drastique de la production ou un ralentissement des échanges internationaux.
A la croisée des chemins, la filière avait besoin de se projeter dans une réflexion plus large, en « s'affranchissant de la dictature du court terme », a expliqué le président du conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières laitières, Dominique Chargé, lors d'une conférence de presse.
FranceAgriMer a animé pendant deux ans une instance de réflexion, composée de 22 professionnels et experts de la filière lait, de la recherche et de l'administration. Sur 500 hypothèses étudiées, les plus déterminantes (87) ont été retenues pour construire quatre scénarios contrastés d'évolution de la filière lait de vache à l'horizon 2030.
Ces scénarios ne sont cependant pas « probables », mais « possibles dans le long terme », selon le chef du service "Évaluation et prospective", Patrick Aigrain. Ils doivent être utilisés pour aider à prendre des décisions stratégiques : « si une de ces histoires déplaît, que faire pour l'éviter ? ou au contraire comment favoriser l'émergence d'un autre scenario ? Enfin, si ça arrive, comment réagir ? », explique-t-il.
L'intérêt de cet exercice était de voir « comment ensemble on peut actionner nos moyens et ceux des pouvoirs publics pour influer sur le futur », un futur qui « sera le fruit de la volonté des acteurs », note Dominique Chargé.
Alors que les quotas européens sur le lait ont pris fin le 31 mars, la chute des cours français comme mondiaux met en ce moment même les producteurs de lait « en danger immédiat » selon leur fédération, la Fnpl.
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