Début novembre, la jeune entreprise française Quideos, fondée en 2023 et récemment agréée en tant que société d’investissement, a annoncé le lancement de « la première solution de couverture contre la volatilité des prix » sur un grand nombre de matières premières agricoles et d’intrants.
Elle s’appuie sur des contrats destinés aux producteurs, coopératives, industriels et distributeurs et visant à « stabiliser les revenus et les coûts pour sécuriser les marges », explique la start-up dans un communiqué.
« Les outils de protection (contre la volatilité des prix, NDLR) existants restent limités, car ils ne concernent que près de 15 % des produits agricoles, laissant la plupart des filières sans solution », argue-t-elle. Elle souligne aussi vouloir offrir un complément aux outils existants, sans se substituer aux marchés à terme déjà en place.
Cette solution de couverture s’appuie sur un fonctionnement « simple et non spéculatif », via le versement d’une prime calculée selon la quantité de production à protéger, la durée et le niveau de prix à sécuriser.
En cas d’évolution défavorable du marché, le client reçoit une indemnité ; si les prix restent stables ou évoluent favorablement, il conserve les gains associés.
Les contrats reposent sur des données issues de sources publiques et privées (l’Insee, FranceAgrimer, la Commission européenne…), données qui alimentent des modèles d’analyse internes combinant saisonnalité, tendances récentes et contextes géopolitiques et macroéconomiques pour évaluer les probabilités d’évolution des prix.
L’idée : « proposer des produits de couverture personnalisés et en ligne avec la réalité économique de chacune des filières ».
Quideos indique intégrer toute la chaîne de valeur pour « équilibrer les risques entre producteurs et acheteurs », et couvre 500 à 600 références de produits, allant de la viande, des produits laitiers et des légumes au blé et au soja, en passant par les engrais.
L’entreprise a lancé sa solution à la suite d’une levée de fonds de cinq millions d’euros, et espère « permettre la couverture d’un milliard d’euros de produits agricoles d’ici à 2029. Elle vise d’abord le marché français, puis envisage à moyen terme de s’étendre à l’échelle européenne.
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