« Alors que le cours du porc est au plus bas, Intermarché et son pôle agroalimentaire, Agromousquetaires, s'engagent à soutenir dans la durée la filière porcine en assurant à leurs éleveurs partenaires un prix d'achat rémunérateur pouvant atteindre 1,50 €/kg face au cours actuel de 1,25€ (prime comprise) », indique le groupe dans un communiqué.
Ce nouveau mécanisme passera par une contractualisation d'une durée de cinq ans, permettant de « partager avec les éleveurs les risques liés à l'évolution des cours », leur offrant par ailleurs une visibilité à long terme et des « débouchés durables pour sécuriser la filière », est-il indiqué.
Le prix de rémunération au producteur est susceptible de varier, étant « indexé sur les fluctuations du coût de l'alimentation animale (soja et blé), qui représente 65 % du coût d'élevage d'un porc », précise le communiqué. Néanmoins, un prix plancher a été fixé à 1,28 euro primes comprises et le prix pivot sera de 1,50 euro, ont indiqué à l'AFP Thierry Cotillard, président d'Intermarché et Yves Audo, vice-président d'Agromousquetaires.
« L'annonce de ce contrat a déjà séduit de nombreux éleveurs porcins, notamment ceux proches de des abattoirs d'Agromousquetaires dans le Morbihan, à Josselin et à La Guerche de Bretagne », selon Intermarché, qui ajoute qu'une vingtaine de contrats de ce type seront officiellement signés le 1er mars en Bretagne. « A terme, l'ambition est que la moitié de nos volumes de production soit contractualisée, ce qui représente au moins 1,2 million de têtes » de porc, ont expliqué MM. Cotillard et Audo.
Les contrats ne porteront au plus que sur 50 % de la production des éleveurs, afin de leur laisser une certaine flexibilité, ont-ils ajouté.
Intermarché et Agromousquetaires possèdent trois abattoirs de porcs et sept unités de production de charcuterie en France. Ils collaborent avec trois groupements de producteurs porcins.
Les agriculteurs français manifestent leur colère depuis plusieurs semaines, se plaignant notamment de cours et de tarifs d'achat trop bas. Le commissaire européen à l'agriculture, Phil Hogan, est attendu jeudi à Paris, à trois jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture.
La grande distribution, en pleines négociations annuelles avec ses fournisseurs, a multiplié depuis dix jours les gestes pour tenter d'apaiser la grogne. Un fonds de solidarité de 100 millions d'euros en faveur des éleveurs porcins a notamment été évoqué.
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