Le climat se réchauffe comme l’alerte régulièrement le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Et cela amène des évolutions interannuelles et intra-annuelles, déjà largement perceptibles en France. Les éleveurs sont aux premières loges.
En France, les éleveurs ont déjà commencé à faire évoluer leurs pratiques pour faire face aux évolutions du climat. Ce dernier devient plus incertain, avec des tornades, des pluies violentes et abondantes ou encore des périodes caniculaires plus fréquentes. Les hivers sont plus doux et les températures ne descendent plus aussi fréquemment en dessous de zéro et cela sur une période suffisamment longue pour amener une réelle destruction des parasites (tiques, parasites gastro-intestinaux, insectes, etc.).
Sur le terrain, les éleveurs sont les premiers à constater ces changements, avec une sortie au pâturage des animaux plus précoce et un hivernage en bâtiment plus court de quelques jours qui, avec les années, deviennent parfois des semaines. Les récoltes de fourrages et les dates de semis sont également avancées. Les éleveurs sont obligés de revoir leur système de production pour sécuriser l’alimentation de leurs vaches (méteil, luzerne, sorgho, etc.). Paul et Laurent Taillotte, en Meurthe-et-Moselle, ont ainsi modifié leur assolement.
Les semenciers cherchent de nouvelles variétés fourragères et les bâtiments doivent être repensés pour faire face à de fortes chaleurs, dépassant les 40 °C. Émilie Poyard, référente bâtiment et environnement chez Elvup, précise les modifications et ajustements qui vont dans ce sens. Quant à certains, ils prennent l’option, comme à la ferme de Joannon, dans la Loire, de produire moins mais de valoriser mieux. Et l’arrivée récente de la MHE et de nouveaux sérotypes de FCO deviennent des piqûres de rappel au sujet du risque sanitaire accru lié à ces évolutions du climat.
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