« À l'heure où les détracteurs du foie gras se multiplient, soyons fiers de notre identité gastronomique et de nos produits », écrivent lundi dans un « manifeste » 56 élus parmi lesquels Jean-Pierre Cubertafon, député Modem de Dordogne, et le président du conseil départemental de la Dordogne Germinal Peiro.
« L'opportunisme politique de quelques-uns ne doit pas mettre en danger l'ensemble d'une filière d'excellence surtout à une période si décisive pour ce secteur », ajoutent les signataires.
Passée quasi-inaperçue en septembre 2020, la décision de la majorité écologiste lyonnaise de proscrire les canapés au foie gras fait réagir depuis qu'elle a été saluée mardi dernier par l'organisation de défense des droits des animaux Peta. Outre Lyon, d'autres comme Strasbourg - depuis juillet 2020 - et Grenoble - depuis 2014 - ont aussi banni le foie gras de leurs cérémonies et évènements. Le maire socialiste de Villeurbanne a pris une mesure similaire en mai 2021.
Ces décisions suscitent la « consternation » chez ces élus périgourdins défenseurs du foie gras qui reprochent à ces maires de s'appuyer « sur une vision dépassée et déformée » de la fabrication du foie gras.
« N'en déplaise à certains, l'immense majorité du foie gras est pourtant produite sur le territoire français au sein d'élevages éthiques, de taille réduite et respectant des normes qualitatives drastiques », soutiennent-ils.
« Nous condamnons fermement les dérives de l'élevage industriel qui conduit à produire du foie gras d'une qualité déplorable dans des conditions atroces », écrivent-ils encore.
Interrogé dimanche sur BFM-TV, le maire de Pau François Bayrou a défendu une filière d'« excellence » en assurant que « le gavage d'aujourd'hui n'a rien à voir avec le gavage d'hier. Je puis vous assurer aujourd'hui que ce gavage est doux. Il ne l'était pas autrefois ».
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