Des associations de protection de la nature ont dénoncé lundi une « hystérie collective », après une charge d'intimidation d'un ours contre un berger dans l'Ariège qui n'a pas fait de blessé, demandant à ce que les troupeaux soient mieux protégés.
« Une charge d'intimidation d'un ours vient de se produire sur un berger, à juste titre choqué par cet événement », rappelle dans un communiqué le collectif CAP-Ours. Vendredi, le maire du village de Saint-Lary a affirmé qu'un ours avait poursuivi un berger qui a trouvé refuge dans sa cabane de montagne.
« Cela s'est terminé sans contact ni blessure. Notons que si l'ours avait voulu blesser le berger, il en avait la capacité physique et il n'en a rien été », poursuit le collectif, qui regroupe des associations comme WWF, France Nature Environnement (FNE), Ferus ou encore Pays de l'ours-Adet. Elles dénoncent « l'hystérie collective orchestrée systématiquement par certains élus et organisations anti-ours » et rappellent que « les charges d'intimidation des ours peuvent se produire en cas de rencontre à courte distance quand l'ours est surpris et se sent menacé », sans constituer une attaque.
Le collectif s'étonne aussi que les charges d'ours - il en dénombre neuf de 1996 à 2021, avec un blessé - fassent plus de bruit qu'« au moins 23 randonneurs ou chasseurs blessés, pour la plupart grièvement, et un tué, par des bovins en estive » entre 2010 et 2020.
L'ours brun étant menacé d'extinction sur son territoire, la France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction d'ours venant de Slovénie. Ils sont actuellement une soixantaine dans le massif pyrénéen, ce qui n'assure pas la pérennité de l'espèce.
En 2020, trois ours ont été tués illégalement dans les Pyrénées, deux en Espagne et un en France. Le gouvernement français s'est engagé à remplacer tout ours tué de la main de l'homme par des réintroductions, tandis que des éleveurs s'y opposent. Le gouvernement finance aussi des mesures de protection des troupeaux. « La quasi-totalité des estives en Ariège ne pratique pas le triptyque de protection complet requis (berger + chiens + parc de regroupement nocturne électrifié) », reproche le collectif CAP - Ours, affirmant que « la montagne vit et n'est pas réservée au lobby agricole. »
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