Respeggt (jeu de mots en anglais mêlant « respect » et « œuf ») « vient de démarrer le sexage in ovo en France, en nouant un partenariat avec le couvoir Novoponte, basé à Juigné-sur-Sarthe », en Sarthe, est-il indiqué dans un communiqué. Douze mille poussins femelles issus de cette sélection sont nés lundi, a précisé Respeggt à l'AFP, soulignant que ses capacités de production allaient « évoluer en fonction de la demande ».
Au neuvième jour d'incubation (sur 21), la méthode baptisée Seleggt consiste à percer au laser un orifice dans la coquille afin d'aspirer une goutte de liquide allantoïque et voir s'il contient une hormone spécifique aux femelles. Les œufs contenant des embryons mâles sont retirés de l'incubateur et transformés en aliments pour animaux. Les femelles deviendront les poules à l'origine des œufs non fécondés qui finissent dans nos assiettes.
Dans la filière ponte, distincte de la filière de production de poulets de chair, les mâles sont généralement gazés ou broyés à la naissance. Ils sont considérés comme une charge car incapables de pondre et lents à grossir pour fournir de la viande. On estime qu'environ 300 millions de poussins mâles sont tués chaque année dans l'Union européenne, dont au moins 45 millions en France. Des technologies de sexage sont développées afin de mettre un terme à cette pratique décriée.
Depuis l'été dernier, un couvoir breton détermi e le sexe des futurs poussins avec une méthode concurrente de Respeggt. Elle est un peu plus tardive (au 13e jour), moins onéreuse et a les faveurs de la coopérative sarthoise des Fermiers de Loué.
Deux sociétés françaises (Poulehouse et Cocorette) commercialisaient déjà des œufs estampillés Respeggt. Mais les poules qui les produisent - élevées en France - naissaient jusqu'ici aux Pays-Bas. « Les règles d'importation en France de poussins étrangers sont toutefois extrêmement strictes. Pour mieux aider nos clients, il était donc important de s'installer au plus près de chez eux », souligne Martijn Haarman, codirecteur général du groupe, cité dans le communiqué. Respeggt reste discret sur ses capacités en France qui évolueront « en fonction de la demande », précise la société à l'AFP.
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