Les razzias des consommateurs dans les supermarchés au début du confinement lié au Covid-19 ont nettement profité à la Vache qui rit, Boursin et Babybel, dont le fabricant français, le groupe fromager Bel, affiche une croissance de 12,2 % de ses ventes au premier trimestre.
Les marques de Bel, vendues essentiellement en supermarché, n'ont pas été pénalisées par l'effondrement de pans entiers de consommation (fermeture des cantines, des restaurants...) dû à la lutte contre l'épidémie de Covid-19, au contraire.
L'année 2020 a commencé avec une croissance « soutenue », indique un communiqué du groupe lundi soir, « en particulier en France et en Allemagne » avec une « accélération enregistrée sur l'ensemble des marchés en mars ».
Au premier trimestre, la croissance la plus importante des ventes est enregistrée sur les marchés américains et Asie-Pacifique (+ 26,3 % à 237 millions d'euros), suivis de l'Europe (+ 10,1 % à 473 millions d'euros), grâce notamment aux ventes de compotes du groupe MOM racheté récemment par Bel.
En dernière position, les marchés africains et Moyen-Orient - où la Vache qui rit en particulier est très populaire - enregistrent une hausse moindre de 3,2 %, à 199 millions d'euros, due essentiellement aux baisses de chiffres d'affaires enregistrées depuis fin 2019 dans la région du Levant, dans des pays en guerre comme la Syrie.
Pour l'année 2020, Bel n'établit pas de perspectives précises en raison de la « forte volatilité de la demande ». « Les premières semaines d'avril marquent déjà un retour vers un niveau plus normal de la consommation dont les évolutions à venir restent incertaines », prévient le groupe en indiquant par ailleurs qu'il a réduit son dividende au titre de l'exercice 2019 de 30 % par rapport à l'année passée.
Comme la plupart des acteurs de l'industrie agroalimentaire, le groupe continue à fonctionner durant la pandémie après avoir renforcé les règles sanitaires sur l'ensemble de ses sites de production.
Le groupe cherche à rassurer ses actionnaires et clients en indiquant qu'il a « augmenté ses stocks de matières premières alimentaires et d'emballages » pour assurer la poursuite de ses productions et mis en place des mesures pour « garantir l'approvisionnement de ses matières premières jusqu'à ses usines, et de ses produits à destinations des distributeurs ».
Le début de l'épidémie de Covid-19 a été marqué par des razzias de consommateurs dans la grande distribution qui se sont portées principalement sur des aliments de base, stockables et de longue durée. La crise a ensuite induit des ruptures de chaînes logistiques qui ont conduit à des pénuries sur certains produits, notamment la farine.
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