Des élus et éleveurs de l'Ariège ont réclamé jeudi que l'État retire des ours dans la zone, en exprimant un ras-le-bol encore renforcé par la mort de 250 brebis tombées d'une crête dans le massif de l'Aston.
Si l'expertise officielle n'a pas encore livré de conclusions, pour Philippe Lacube, président de la Chambre d'agriculture, il n'y a pas de doute : le décrochement des brebis depuis l'estive de Sénard, constaté mercredi, a été provoqué « par une attaque d'ours ». La préfecture a annoncé qu'elle communiquerait dans la journée sur cette affaire. « On a photographié des traces d'ours sur le chemin qui monte à l'estive », a souligné Philippe Lacube lors d'une conférence de presse rassemblant à ses côtés des élus du conseil départemental et des représentants des chasseurs, de la fédération pastorale et des collectivités de montagne. « L'Ariège, cet été, dégueule d'ours (...) on sent l'imminence d'un drame, qui pourrait concerner un randonneur croisant une ourse avec ses petits, ou un éleveur au bout du rouleau », a-t-il martelé. Le front d'institutions mobilisées ne voit qu'une solution pour l'heure : « Le retrait graduel d'ours, pour soulager la pression », a-t-il affirmé. « Mais il faut faire vite sinon cela va mal finir ».
Alain Duran, sénateur socialiste de l'Ariège, a pour sa part annoncé le dépôt imminent d'une question écrite adressée aux ministres de la transition écologique et de l'agriculture, pour demander ce prélèvement d'ours dont la population atteint au moins une quarantaine de specimen dans tout le massif pyrénéen. « Si l'État n'inverse pas la tendance très vite, le pastoralisme est mort - et demain, ce sera le tourisme », a fait écho Alain Servat, président de la Fédération pastorale de l'Ariège.
Le dernier décrochement a frappé un éleveur Jean-Pierre Mirouze déjà victime d'une telle perte de bêtes il y 14 ans. Maire de Seix, une des communes locales ayant pris des arrêtés interdisant la divagation des ours sur leur territoire, Christine Tequi a insisté qu'elle ne le retirerait pas, en dépit d'une demande en ce sens de la préfecture, « quitte à aller au tribunal administratif ».
La mésaventure mi-juin d'un randonneur affirmant avoir été chargé par un ours en Ariège, et un cas de prédation près d'habitations, avaient déjà suscité un sursaut de mobilisation, malgré l'annonce de la préfète, Chantal Mauchet, de mesures de soutien au pastoralisme. Dans une motion unanime, les 26 conseillers départementaux ariégeois ont demandé lundi à l'État des « mesures efficaces et crédibles » pour assurer la sécurité humaine face aux ours. Après la réintroduction en 2018 de deux femelles slovènes, le gouvernement a exclu début juin de nouvelle arrivées, et annoncé d'autres mesures, dont « l'effarouchement » des plantigrades. Mais son plan est jugé insuffisant par les éleveurs, tandis qu'il suscite la colère des associations pro-ours.
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