La première pierre de cette usine, qui sera construite à Jonage (banlieue est de Lyon), doit être posée à l'automne 2018, pour une mise en route prévue fin 2021, selon un communiqué du groupe. Ce futur site de 15 000 m2 sera dédié dans un premier temps à la production de vaccins vétérinaires contre la fièvre aphteuse et la fièvre catarrhale ovine. Cet investissement est la « suite logique de notre acquisition de Merial », la division santé animale de Sanofi basée à Lyon et reprise par Boehringer Ingelheim début 2017, a indiqué à l'AFP Erick Lelouche, président de l'activité santé animale du groupe en France. Depuis qu'il a récupéré Merial, le groupe allemand a déjà annoncé un investissement global de 135 millions d'euros à Saint-Priest (sud-est de Lyon) pour y implanter un nouveau centre de recherche-développement en santé animale, ainsi qu'une usine de formulation et de conditionnement de vaccins vétérinaires.
Mais en dépit de ces précédents investissements et de « l'excellence » de la région lyonnaise dans les biotechnologies et les vaccins, la décision du groupe d'y implanter une 2ème usine n'allait pas automatiquement de soi, car l'Allemagne était également sur les rangs pour accueillir ce nouvel équipement, a souligné M. Lelouche. La désignation début 2018 de l'Agence nationale française de sécurité alimentaire et de l'alimentation (Anses) comme nouveau « laboratoire de référence » de l'Union européenne pour la fièvre aphteuse « a été un argument de plus » en faveur du choix de Lyon par Boehringer Ingelheim, a-t-il expliqué. L'Anses héritera de ce mandat européen à partir du 1er janvier 2019 (avec son équivalent belge, le Cerva) en remplacement de l'Institut Pirbright, basé au Royaume-Uni, qui va perdre cette mission en raison du Brexit.
L'annonce du nouvel investissement de Boehringer Ingelheim intervient opportunément alors que se tient mardi matin à Matignon le Conseil stratégique des industries de santé (Csis), présidé par le Premier ministre Édouard Philippe. Une série de mesures destinées à doper l'attractivité de la France pour les industries de santé est attendue à l'issue du Csis.
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