« Un virus influenza aviaire faiblement pathogène H5N3 a été détecté lundi 29 janvier dans un élevage de canards du Gers », précise la préfecture dans un communiqué. 2 800 des volatiles appartenaient à un élevage à Sainte-Dode et 8 000 autres à une exploitation de Sarraguzan, deux communes situées à la limite du Gers et des Haute-Pyrénées. « Une zone de restriction de mouvements de 3 km autour de ces élevages a en outre été mise en place », et concerne six communes, selon la préfecture.
« Il y a intérêt à ce que l'indemnisation soit rapide », a déclaré Lionel Candelon, fondateur de l'association Les Canards en colère. « Nous comprenons le principe de précaution mais on n'attend jamais d'être certain que l'animal soit contaminé » avant de le tuer, a-t-il déclaré. « Si on me tue mes canards pour suspicion de contamination alors qu'ils sont en bonne santé, j'aurai du mal à encaisser », dit-il.
La propagation du virus de la grippe aviaire survient généralement via les oiseaux migrateurs qui partent en octobre et reviennent entre février et mars. Mais selon la préfecture, la présente « souche faiblement pathogène d'influenza aviaire n'a pas de caractère exceptionnel ou alarmant. Elle n'a notamment aucun lien direct avec les souches hautement pathogènes H5N1 et H5N8 qui ont justifié en 2016 et 2017 des abattages massifs de volailles dans le sud-ouest de la France », a-t-elle dit.
« Les éleveurs qui avaient perdu leur exploitation en 2017 pour les mêmes raisons attendent toujours d'être indemnisés sur le manque à gagner depuis la fin du vide sanitaire », a encore déclaré Lionel Candelon. « Des éleveurs n'ont toujours pas repris leur activité. Certains n'ont pas de travail depuis un an. Soit parce que leur exploitation n'est pas aux normes, soit parce qu'il n'ont plus le label d'Appellation d'origine protégée », a-t-il indiqué.
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