Les services de remplacement, déployés partout en France via des associations départementales, recrutent ! Pour 2018, ils offrent 300 postes en CDI pour assurer le remplacement des chefs d’exploitation agricoles. Plusieurs centaines de contrats en CDD sont aussi proposés tout au long de l’année pour assurer des missions imprévues et de courte durée, ainsi que les remplacements d’été ou intervenant lors des pics d’activité. La moitié des 300 CDI à pourvoir sont des créations de postes, l’autre moitié des renouvellements.
« En région Pays-de-la-Loire par exemple, nos structures vont ouvrir 60 à 70 postes, assure Luc Pierron, administrateur de Remplacement France, la fédération nationale. Dans la Loire et en Haute-Loire, ce sont 20 à 30 temps pleins qui sont à pourvoir. »
En 2017, le volume d’activité des services de remplacement s’est élevé à 5 millions d’heures de travail, par 13 500 salariés, dont 2 500 en CDI. Si la majorité des emplois sont des contrats à durée déterminée, l’essentiel de l’activité, en nombre d’heures, est assuré par les salariés en CDI. « En volume horaire, 60 % de l’activité est assuré par des salariés en CDI », « Malgré la crise, la demande de remplacement est croissante », assure le responsable. « Mais nous perdons de l’activité car nous n’arrivons pas à satisfaire toutes les demandes. »
Les agriculteurs sollicitent de plus en plus les associations de remplacement pour organiser leur remplacement pour congés. « En nombre d’heures, le congé pour vacances a augmenté de 70 % en 10 ans », explique Franck Laur, directeur de la fédération.
Le succès de la mesure d'aide au répit
A cette croissance structurelle s’ajoute une demande plus conjoncturelle. « L’aide au répit décidée à l’automne 2016 et mise en place au printemps 2017 a très bien fonctionné. » Si bien que l’objectif prévisionnel de 4 000 personnes bénéficiaires sur l’année a été largement dépassé. Certaines caisses locales de MSA ont fait le choix de poursuivre le dispositif sur leurs fonds propres. Et pour les services de remplacement, la mesure a généré une hausse importante de l’activité. « En 2017, la mesure représente environ 40 000 journées de remplacement. »
Face à cette demande croissante des agriculteurs, les services de remplacement peinent à recruter. « Nous sommes en concurrence avec les autres pourvoyeurs d'emploi agricole, voire d'autres secteurs d'activité. » La fédération a ainsi décidé de lancer une campagne de communication.
Après avoir fait la promotion de leur activité auprès des agriculteurs – « Osez le remplacement ! », la fédération présente un spot vidéo destiné aux étudiants, aux personnes en recherche de reconversion ou de recherche d’emploi. La fédération entend bien communiquer dans les écoles et lycées et sur les salons agricoles pour attirer des jeunes recrues.
Services de remplacement : le clip de recrutement
« L’activité d’agent de remplacement n’a pas toujours une bonne image. Nous voulons montrer que c’est une activité très riche qui nécessite des compétences techniques, un sens du dialogue et des responsabilités, une grande autonomie. » Service de remplacement France veut aussi rassurer. « Nous veillons au suivi de nos salariés. Nous les accompagnons dans le développement de leurs compétences ».
Autre illustration d’une image plus dynamique du métier d’agent de remplacement : l’informatisation en cours de l’ensemble de la gestion des missions, des salariés et des demandes d’agriculteurs. Depuis cinq ans, la fédération nationale propose à ses associations départementales un progiciel de gestion intégrée et vient de lancer, il y a quelques jours, une « place de marchés » permettant aux salariés de consulter leurs planning, faire leurs demandes de congés, et aux agriculteurs de faire leurs demandes de remplacement.
« Nos salariés peuvent gérer en ligne leurs missions, prendre connaissance du profil de l’exploitation, gérer leurs heures. Nous déployons aussi un coffre-fort numérique, dans lequel le salarié pourra retrouver ses contrats de travail, ses bulletins de salaire. Au moins la moitié de notre réseau devrait proposer ces services internes d’ici deux ans ».
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