« Nous travaillons en circuit court, les animaux ne présentent aucun signe de maladie, nous refusons l'abattage préventif », a indiqué lors d'une conférence de presse à Gabat (Pyrénées-Atlantiques) Panpi Sainte-Marie, secrétaire général du syndicat agricole basque ELB. « Une éleveuse de volaille bio parmi nous est contrainte d'abattre ses pigeons et ses poulets parce qu'une exploitaiton voisine de la sienne est contaminée... Ça suffit. Nous entrons en résistance », a-t-il lancé. « Nous sommes prêts à nous mobiliser dès qu'un éleveur recevra un appel lui annonçant la venue des services vétérinaires chez lui », a mis en garde le syndicaliste agricole.
Les éleveurs ont dénoncé « les abattages successifs qui se succèdent depuis trois mois, sans réussir à contenir la progression de la grippe aviaire » qui se développe depuis quelques semaines au Pays Basque. Les zones d'abattage préventif des canards et des oies visant à endiguer l'épizootie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest s'étendent sur 709 communes depuis samedi. La liste s'est allongée de 24 communes depuis la dernière du 16 mars, la totalité des nouvelles communes se situant dans le département des Pyrénées-Atlantiques, qui compte 52 foyers d'influenza H5N8 en élevage. Dans le Lot-et-Garonne, qui compte 13 foyers selon le dernier décompte officiel, la Chambre d'agriculture et le syndicat Coordination rurale, majoritaire localement, avaient affirmé le mois dernier entrer eux aussi rébellion contre l'abattage préventif de canards sains, et se mobiliser pour s'y opposer si nécessaire.
Les éleveurs basques ont par ailleurs dénoncé des mesures sanitaires « parfois totalement incohérentes ». « À l'heure où on nous parle d'urgence sanitaire et que des mesures drastiques sont imposées à tous, comment peut-on laisser un va-et-vient constant dans les déplacements des volailles se produire, parfois en traversant des zones très contaminées ? », s'interrogent-ils.
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