Toulouse, 9 août 2016 (AFP) - Un nouveau cas de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de canards en Aveyron, proche d'un premier foyer infectieux confirmé dans ce département en juillet, en plein redémarrage de la production après le vide sanitaire.
Quelque 11.000 canards vont être abattus dans cet élevage de Cruéjouls, sur la commune de Palmas, où a été détecté un « foyer secondaire » de l'épizootie présentant un « lien épidémiologique » avec un premier cas à Vaureilles (Aveyron), a déclaré à l'AFP Yves Coche, directeur départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations de l'Aveyron.
Le premier foyer avait été mis au jour le 15 juillet dans un élevage de 2.000 canards. Le « foyer secondaire » a été confirmé vendredi soir, a-t-il précisé. Les deux localités du nord de l'Aveyron sont situées à environ 70 km de distance par la route.
L'élimination des 11.000 canards « prêts à gaver » sera suivie d'une opération de « désinfection, lavage, nouvelle désinfection, avec chaque fois des niveaux de désinfection plus poussés », a expliqué M. Coche. Un périmère de protection de 3 km autour du foyer a été mis en place, doublé d'une zone de surveillance de 10 km.
L'éleveur sera indemnisé à hauteur de ses pertes, dans un délai d'un mois après l'assainissement et pourra alors reprendre son activité, a ajouté le directeur départemental, annonçant un retour à la normale de la situation autour du 25 août en Aveyron.
Production de foie gras en baisse de 25 % en 2016
« Les contrôles se multiplient et ne montrent pas d'émergence de l'infection en dehors de ces deux foyers », a précisé M. Coche, qui se félicite ainsi de «la pertinence du vide sanitaire ». Décrété au printemps pour endiguer la progression de l'épizootie, celui-ci avait pour but but, selon lui, de protéger « l'ensemble de la filière aviaire », y compris les élevages de poules et pintades.
La procédure de vide sanitaire consistait à vider tous les élevages de leurs oies et canards, puis à les désinfecter totalement avant d'y faire revenir progressivement les animaux. Ce « repeuplement » est quasiment achevé depuis la mi-juin, permettant le redémarrage de la production de foie gras.
A cause de cet arrêt forcé, la production de foie gras devrait baisser de 25% en 2016 selon les professionnels, qui prévoient une hausse de 10 à 20% des prix.
Le directeur départemental de l'Aveyron a insisté sur l'absence de «risque de contamination vis-à-vis de l'homme, que ce soit au contact direct ou par la consommation de produits de viande du canard ».
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