« Il y avait urgence, notamment pour nettoyer les abords de l'autoroute » A9, a déclaré à l'AFP Gilles Giuliani, sous-préfet de Céret (Pyrénées-Orientales). Autour des communes du Perthus et d'Albere, quelque « 300 à 400 vaches errantes », représentent « un danger pour les habitants voire un vrai risque pour les usagers de l'A9, a-t-il dit. De nombreuses bêtes, en raison de la sécheresse, se sont rapprochées des endroits habités et ont occasionné des accidents.
En deux semaines, une femme a été victime d'une fracture du col du fémur après avoir été encornée, un père conduisant ses enfants à l'école a percuté une vache et les gendarmes sont sortis neuf fois pour disperser des troupeaux d'une quinzaine de vaches sur des routes, selon le décompte de la sous-préfecture. « Normalement, les bovins, on les laisse pâturer librement, puis on les rentre à l'automne. Mais ces animaux-là n'ont, pour certains, jamais connu l'homme. Et ils en ont peur. Aussi ils peuvent attaquer. Mais ils peuvent aussi sauter les barrières de l'autoroute qui passe à proximité », a relevé M. Giuliani.
Le problème des vaches errantes sur ce secteur de la frontière franco-espagnole n'est pas récent. Il remonte à une vingtaine d'années quand un important éleveur espagnol avait cessé ses activités, selon le sous-préfet. Ensuite, des vaches errantes se sont reproduites et ont continué à se promener sur la frontière. « Nous avons tué 20 à 25 vaches, taureaux et veaux. Mais nous ne voulons pas exterminer ces animaux », affirme M. Giuliani, précisant que la France et l'Espagne vont solliciter une demande de fonds européens afin d'effectuer un recensement qui doit permettre ensuite de retenir et de réhabituer les animaux à l'homme.
La préfecture des Pyrénées-Orientales souhaite également obtenir la reconnaissance de la race massanaise catalane afin d'en faciliter l'élevage, a indiqué Gilles Giuliani. Cette race, déjà reconnue en Espagne, est celle des vaches errantes.
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