Retrait d'une des offres de reprise partielle

Caen, 19 mars 2015 (AFP) - Une des offres, très partielles, de reprise d'un abattoir de la société menacée de liquidation Aim, qui emploie près de 600 personnes en France, a été retirée, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

« Nous avons appris mercredi qu'il n'y avait plus qu'une offre, sur l'abattoir d'Antrain » (Ille-et-Vilaine), celle qui reprendrait 71 salariés, a indiqué à l'Afp Sébastien Lafon, délégué Cfe-Cgc d'Aim. Quelque 179 personnes au total travaillent dans ce site. La direction n'a pas souhaité faire de commentaire. Une source proche du dossier a confirmé ce retrait.

Le tribunal de commerce de Coutances doit examiner à 14h30 les offres de reprise sur la société en redressement judiciaire depuis le 6 janvier. Jeudi matin, il ne restait plus officiellement qu'une offre, celle de la holding bretonne Les Rosaires qui détient trois sites agroalimentaires, Monfort Viandes au Faouët (Morbihan), Abavia à Rennes et Jean Chapin à Vezin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine), selon les sources concordantes.

Le 18 février, la société bretonne de découpe de viandes Yves Fantou avait déposé une offre de reprise de 107 salariés d'Antrain mais elle l'a retirée car elle n'a pas réussi à boucler son financement, selon les mêmes sources.

Outre la seule offre officielle, les salariés de Sainte-Cécile, siège d'Aim où travaillent 350 salariés selon la direction, 375 salariés selon les syndicats, comptent déposer jeudi après-midi devant le tribunal un projet de société de coopérative ouvrière (Scop) encore à l'état d'étude. Ils espèrent que le tribunal acceptera d'autoriser la poursuite de l'activité jusqu'à fin mars, même s'il prononce aussi la liquidation, afin de finaliser ce projet qui a le soutien des collectivités locales.

La société d'économie mixte (Sem) créée en 2013 par la Région Basse Normandie et le Département de la Manche pour aider Aim est prête à soutenir ce projet. A la demande des salariés, elle vient de recruter un ancien dirigeant d'entreprise agroalimentaire qui est juge au tribunal de commerce de Dieppe, Serge Renaudin, chargé d'analyser la situation d'Aim en vue d'une éventuelle prise de participation de la Sem dans un projet de Scop, selon Sébastien Lafon.

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