FNB, FNPL, FNEC et FNO adressent une lettre ouverte à la ministre de l'agriculture pour l'alerter sur les défaillances du dispositif de gestion des risques climatiques sur les prairies.
Lancé en 2023, le nouveau dispositif d'indemnisation des producteurs en cas d'aléas climatiques ne convient pas aux éleveurs qui rappellent dans une lettre ouverte à la ministre : « Du fait des spécificités des prairies, qui poussent et sont récoltées tout au long de l’année, mécaniquement ou par le pâturage, cette production est gérée, dans l’ensemble du dispositif, sur la base d’un outil indiciel satellitaire, et non d’expertises de terrain, comme le sont les autres productions. Et comme vous le savez, l’outil en question n’est pas satisfaisant. Nous demandons une équité de traitement entre productions ! »
Le problème est important : les aléas ne semblent pas détectés par l'outil. Le système ne reflète pas la réalité des intempéries. Les organisations syndicales détaillent : « L’année 2023 a mis en évidence, une fois de plus, les lacunes de l’outil satellitaire pour ce qui concerne l’estimation des pertes en cas de sécheresse ou d’orages de grêle. Les éleveurs d’Occitanie, et notamment ceux des Pyrénées-Orientales, comme ceux du Bassin Charolais en connaissent les conséquences ! L’outil n’a pas été en mesure de détecter l’ampleur des pertes subies par les producteurs, qui ont donc été laissé sans solution, alors qu’ils faisaient face à l’une des pires sécheresses de la décennie. À l’opposé d’un point de vue météorologique, l’année 2024 et sa pluviométrie exceptionnelle ont mis en évidence une autre faille liée à cet indice : celui-ci n’est pas en mesure de détecter les pertes liées aux excès d’eau et inondations… »
En d'autres termes : est-ce que les éleveurs ne cotiseraient pas pour rien ? En tout cas, ils réclament des engagements de la part d'Annie Genevard pour que ça change : « Faute d’un outil satisfaisant, et en attendant son amélioration sur l’ensemble des problématiques relevées et maintes fois échangées, les éleveurs de ruminants vous demandent de mettre en place, dès la campagne 2025, une réelle procédure de recours appuyée sur des expertises de terrain mandatées dans les départements. »
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